Repas scolaires : l’UNESCO alerte sur la qualité nutritionnelle des enfants

Frites, hamburgers et pizza

L’UNESCO tire la sonnette d’alarme sur les repas scolaires. Trop d’enfants consomment des produits ultra-transformés, favorisant l’obésité infantile. Une meilleure alimentation est cruciale pour leur santé, leur apprentissage et leur avenir.

Un tiers des repas scolaires non conformes aux recommandations nutritionnelles selon l’UNESCO

Les repas scolaires ont beau se généraliser à travers le monde, leur qualité laisse à désirer. Selon le nouveau rapport de l’UNESCO, près d’un tiers des repas servis dans les établissements scolaires n’ont pas été conçus en lien avec des nutritionnistes. Une lacune inquiétante alors que les enfants passent une grande partie de leur journée à l’école, et qu’ils y consomment souvent leur seul repas chaud quotidien. Le rapport alerte aussi sur le lien direct entre repas scolaires déséquilibrés et montée de l’obésité infantile, mais aussi de l’insécurité alimentaire. Une situation qui demande une réponse immédiate des pouvoirs publics.

La consommation de produits ultra-transformés désormais limitée dans les cantines scolaires

Face à ces constats, certains pays ont déjà fait évoluer leurs repas scolaires. L’UNESCO cite des exemples encourageants : au Brésil, une politique alimentaire nationale limite désormais les produits ultra-transformés dans les cantines. En Chine, l’introduction de légumes frais, de lait et d’œufs dans les écoles rurales a permis d’augmenter les apports en nutriments tout en favorisant l’assiduité. En Inde, l’usage de mil organique enrichi en fer a amélioré la mémoire des élèves. Et au Nigéria, un programme de repas gratuits a boosté de 20 % le taux d’inscription en primaire. Ces exemples montrent que de meilleurs repas scolaires ont un réel impact sur la santé et l’éducation des enfants.

Les enfants doivent apprendre à manger équilibré dès leur plus jeune âge

Pour l’UNESCO, les repas scolaires doivent aussi devenir un outil d’apprentissage. Manger équilibré s’apprend, comme lire ou écrire. Pourtant, seuls 93 pays sur 187 disposent aujourd’hui de normes ou de lois encadrant l’offre alimentaire à l’école. Et parmi eux, beaucoup n’ont pas de règles strictes sur les ventes en cafétéria ou distributeurs. L’éducation à l’alimentation est encore trop absente des programmes scolaires. Pour y remédier, l’UNESCO prépare un manuel pratique et un programme de formation à destination des enseignants. Ces outils visent à intégrer les enjeux de nutrition dans la pédagogie, pour que les repas scolaires deviennent une vraie leçon de vie.

Des chefs étoilés mobilisés pour lutter contre l’obésité infantile et l’insécurité alimentaire

Les repas scolaires intéressent désormais les grands noms de la gastronomie. Pour porter le message de manière plus forte, l’UNESCO a nommé deux chefs étoilés comme ambassadeurs : Mauro Colagreco (engagé sur la biodiversité) et Daniel Humm, militant pour l’éducation alimentaire. Ce dernier rappelle que chaque repas est une opportunité pour enseigner de bons réflexes. Pour lui, des repas scolaires sains, locaux et équilibrés sont bien plus qu’un service social : ils sont une responsabilité collective. Ces chefs œuvrent aussi à valoriser les traditions culinaires et les produits régionaux dans les écoles, notamment dans les zones protégées par l’UNESCO.

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Source: https://www.unesco.org/en/articles/education-unesco-calls-better-quality-school-meals?hub=701 publié le 27 mars 2025.

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