Le Mois sans tabac met en lumière un enjeu majeur : le sevrage pendant la grossesse. Pourtant, en France, de nombreuses femmes peinent à arrêter de fumer en raison de défis sociaux. Toutefois, les conséquences de la cigarette sur les mères et leurs nouveau-nés peuvent être lourdes.
Grossesse et Mois sans tabac : le duo gagnant pour votre santé et celle de votre enfant
Le Mois sans tabac est une initiative cruciale pour encourager les femmes enceintes à cesser de fumer. La grossesse est une période déterminante pour cesser la consommation d’alcool et de cigarette. Cependant, une femme sur deux en France échoue dans ce processus, souvent à cause de difficultés sociales ou d’un manque d’accès aux accompagnements nécessaires. De nombreuses futures mères sont confrontées à une addiction complexe, et la dépendance à la nicotine représente un obstacle majeur. Malgré la volonté de protéger leur enfant, certaines femmes peinent à abandonner la cigarette, même si elles sont conscientes des graves conséquences pour la santé de bébé, comme la prématurité et d’autres risques à long terme
Quelles sont conséquences de la cigarette sur les bébés ?
Les effets de la consommation de tabac pendant la grossesse peuvent être dévastateurs pour le fœtus. Chaque année, en France, environ 85 000 enfants naissent de mères fumeuses. Ces bébés sont exposés à des risques accrus : faible poids à la naissance, troubles psychiatriques, obésité, et des problèmes respiratoires tels que l’asthme. De plus, l’addiction au tabac chez la mère peut indirectement augmenter les risques d’addictions futures chez l’enfant. Arrêter de fumer même en cours de grossesse grâce au Mois sans tabac reste bénéfique. Selon le ministère de la Santé, un sevrage même tardif peut améliorer la santé des nourrissons, soulignant l’importance de cette campagne.
Un sevrage difficile, mais des solutions existent
Durant le Mois sans tabac, de nombreux dispositifs sont proposés pour aider les futures mères à vaincre leur addiction. Pour soutenir les futures mères dans leur démarche, les professionnels de santé prescrivent des substituts nicotiniques, comme des patchs ou gommes, remboursés par l’Assurance maladie. Bien utilisés, ces substituts atténuent les effets du manque, sans les dangers des toxines de la cigarette. Le soutien des sages-femmes et des psychologues est crucial : la personnalisation du sevrage et une dose adéquate de nicotine sont nécessaires. Sans stigmatiser ces mères, les experts soulignent l’importance d’une approche bienveillante pour aider les femmes enceintes à réduire progressivement leur consommation.
Des obstacles se posent pour les mères fumeuses les plus précaires
Pour les mères les plus précaires, le Mois sans tabac est souvent une opportunité, mais aussi un défi. Les jeunes mères en situation de précarité ou avec un parcours socio-économique compliqué sont souvent les plus vulnérables. Pour certaines, la dépendance à la nicotine s’ajoute à d’autres addictions, comme l’alcool, rendant le sevrage encore plus complexe. Pour pallier ces inégalités, des incitations financières, comme des bons d’achat pour les encourager à arrêter la cigarette, sont parfois envisagées. Cette approche pragmatique vise à réduire les barrières auxquelles font face ces femmes pour leur permettre de donner naissance à des enfants en meilleure santé.
Comment aider les mamans dépendantes à arrêter de fumer ?
Sur le chemin du sevrage, chaque femme doit trouver ses propres stratégies pour réduire le stress et la frustration. Cela peut inclure des activités de loisirs comme le dessin, la marche, ou même la danse, qui aident à détourner l’envie de fumer. Corinne Adler, sage-femme tabacologue, insiste sur l’importance de s’accorder du plaisir tout au long de la journée pour limiter les frustrations. Une approche individualisée et le soutien des proches jouent un rôle crucial, et la majorité des mères parviennent à maintenir l’arrêt du tabac sur le long terme, célébrant leur victoire personnelle contre l’addiction.
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Avec ETX/DailyUp