On n’a pas tous la même capacité à surmonter nos blessures émotionnelles. Il existe des traumas qui nous minent jusqu’à altérer notre santé mentale. En ce sens, la psychologue Meg Arroll a écrit un livre livrant les clés pour appréhender ces difficultés du quotidien et améliorer sa qualité de vie.
Quand les blessures émotionnelles peuvent devenir une force !
Dans son ouvrage « Surmonter ces petits traumas qui minent notre quotidien » publié aux Editions First, la psychologue Meg Arroll explique ce qu’est « L’inversion de l’avantage de la misère ». Il s’agit d’une tendance naturelle à relativiser et à faire fi de nos blessures émotionnelles en considérant le fait qu’ailleurs, il y a pire. Cependant, cette attitude empathique peut nous empêcher de développer des compétences d’adaptation solides. Elle peut même affecter notre estime de soi.
Au lieu de cela, utiliser ces moments difficiles comme une force peut améliorer notre vie. Nous réduisons ainsi la probabilité de problèmes et favorisons notre propre épanouissement. Les petits traumatismes évoqués dans le livre touchent divers aspects de la vie : familial, scolaire, social ou encore professionnel. Il peut s’agir d’évènements générant un sentiment de honte ou de culpabilité, des blessures morales, de la positivité toxique ou des microagressions. Dans son ouvrage, Meg Arrol nous apprend qu’au lieu de les éviter, il faut s’en servir pour renforcer notre résilience psychologique.
La méthode AAA pour avancer selon la psychologue Meg Arroll
Dans son livre, Meg Arroll traite la question des blessures émotionnelles avec la méthode AAA. Elle se repose sur cette approche, basée sur la théorie psychologique et des preuves, pour surmonter ces dernières.
Cela se fait notamment par étape. La première est la prise de conscience des petits traumatismes qui nous sont propres et de leur impact sur nos pensées, croyances et comportements. Ensuite, vient l’étape difficile de l’acceptation, qui est essentielle pour ne pas laisser ces traumas influencer indéfiniment notre vie de manière négative et nous isoler du monde. Enfin, la troisième étape est l’action, où nous devons prendre des mesures concrètes pour créer une vie épanouissante.
Il est à noter que cet ouvrage offre des moyens pratiques pour passer et réussir ces étapes, indépendamment du type de traumatisme ou de symptômes que l’on peut présenter.
Les petits traumas du quotidien et leurs impacts sur notre santé mentale
Accumuler traumatisme sur traumatisme a un impact profond sur notre santé mentale et physique. Ces meurtrissures entrainent épuisement, fatigue chronique, engourdissement émotionnel, difficultés à gérer le quotidien, ainsi que problèmes de stress et d’anxiété. Tout cela ternit notre joie de vivre et donne l’impression qu’on avance incessamment dans la panade. Une réalité qui concerne bon nombre d’entre nous en ces temps durs.
Ce phénomène pousse beaucoup d’entre nous à la recherche du bonheur absolu et à l’évitement de la douleur émotionnelle. Or cela nous rend dépendant de brèves poussées de bonheur qui deviennent insatisfaisantes à long terme. Le concept du « tapis roulant hédonique » ne procure pas de bienêtre durable.
Au lieu de cela, nous devons nourrir notre « Emotobiome » en embrassant toutes nos émotions humaines, y compris celles causées par nos blessures émotionnelles, afin de briser les schémas de pensées et de comportements inadaptés qui nous empêchent de progresser.
L’anxiété et le perfectionnisme : un moteur de réussite, mais mentalement toxique !
La peur de l’échec alimente peu ou prou certains schémas de pensée d’anxiété, tels que la rumination du passé et les inquiétudes excessives quant à l’avenir. Vivre de cette manière n’est ni joyeux ni paisible.
Il est aussi important de faire la distinction entre perfectionnisme et réussite en pratiquant ce que Meg Arroll désigne par « examen de la réalité ». Cela implique de prendre note des pires scénarios possibles en se détachant de ses tendances perfectionnistes. On apprendra à évaluer les chances réelles que ces choses terribles se produisent bien que le pourcentage soit relativement faible. Enfin, il est essentiel de savoir ce que suivre des normes irréalistes au quotidien peut vous couter. En général, cela aboutit à une vie déséquilibrée avec peu de temps pour prendre soin de soi.
L’immunité psychologique pour améliorer définitivement sa qualité de vie
Pour Meg Arroll, l’immunité psychologique, tout comme l’immunité physique, fera inextricablement face à de nouveaux défis à l’avenir. En développant des « anticorps psychologiques », nous renforçons toutefois notre immunité émotionnelle et nos ressources internes de sorte à mieux affronter ces difficultés. Combattre nos blessures émotionnelles nous permet de développer des compétences d’adaptation utiles pour prétendre à une meilleure qualité de vie. Ces dernières sont exploitables dans différentes situations.
Une fois qu’on acquiert une « boite à outils » de bien-être pour notre immunité psychologique, nous pouvons l’enrichir et l’agrandir. Ainsi, nous pouvons non seulement survivre, mais aussi prospérer en ayant les fondations nécessaires pour nous épanouir malgré les obstacles de la vie.
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Avec ETX Daily Up