En Haïti, l’insécurité alimentaire d’urgence touche plus d’un million d’enfants. L’UNICEF alerte sur une crise sans précédent. Les parents sont démunis face à cette situation, freinant toute action humanitaire efficace.
L’insécurité alimentaire d’urgence met en péril la vie de milliers de jeunes haïtiens
Alors que la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader, l’insécurité alimentaire d’urgence devient un fléau pour la population infantile haïtienne. Les chiffres sont alarmants : selon l’UNICEF, plus d’un million d’enfants sont actuellement confrontés à des pénuries critiques de nourriture. Cette crise nutritionnelle s’aggrave dans un contexte de violences armées et de déplacements massifs, rendant l’accès aux denrées de première nécessité extrêmement difficile. Le dernier rapport de l’IPC indique que 2,85 millions d’enfants souffrent de niveaux élevés de malnutrition. Dans un pays déjà fragile, cette situation pousse les familles à leurs limites. Des initiatives locales tentent d’apporter un soutien, mais elles restent largement insuffisantes.
Parents démunis, enfants à risque : quand la pauvreté empêche de nourrir sa famille
L’insécurité alimentaire d’urgence en Haïti ne se limite pas à un manque de nourriture. Elle révèle une détresse sociale plus profonde : celle de parents incapables d’assurer le quotidien à leurs enfants. Le chômage, l’inflation galopante et l’effondrement de l’économie rendent l’accès à l’alimentation presque impossible. Geeta Narayan, représentante de l’UNICEF, décrit une situation où les familles, malgré leur courage, sont totalement impuissantes. Ce sont souvent les enfants qui en subissent les conséquences les plus graves : retards de croissance, amaigrissement sévère, vulnérabilité aux maladies. Les programmes de nutrition ne suffisent plus à répondre à la demande, et les centres de santé sont débordés ou inaccessibles.
Haïti face à une urgence nutritionnelle et sanitaire inédite
La double crise — nutritionnelle et sanitaire — expose les plus jeunes à un risque majeur. L’insécurité alimentaire d’urgence s’accompagne d’un effondrement des infrastructures de santé, accentuant la vulnérabilité des enfants. Moins de la moitié des établissements hospitaliers fonctionnent encore à Port-au-Prince. Deux hôpitaux publics sur trois sont à l’arrêt, privant des milliers d’enfants d’un accès à des soins vitaux. Dans certaines zones, les médicaments les plus basiques manquent. Le risque de maladies évitables, comme la rougeole ou la diarrhée devient omniprésent. Cette situation dramatique exige une réponse coordonnée de la part des ONG et des institutions internationales.
L’action humanitaire freinée par un manque cruel de financements
Face à cette insécurité alimentaire d’urgence, les efforts déployés par l’UNICEF et ses partenaires sont freinés par un cruel manque de ressources. Le programme de nutrition de l’organisation affiche un déficit budgétaire de 70 %, entravant les opérations de terrain. En 2025, seulement 4 600 enfants atteints de malnutrition aiguë sévère ont pu être traités, un chiffre dramatiquement bas face aux 129 000 cas estimés. Ce déséquilibre entre les besoins et les moyens accentue les risques pour les familles déjà précaires. L’appel à la solidarité internationale est plus que jamais vital. Car sans aide rapide, c’est toute une génération d’enfants haïtiens qui est en danger. L’urgence n’est plus à démontrer : elle se vit au quotidien dans les quartiers les plus défavorisés.
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Source: https://www.unicef.org/press-releases/least-one-million-children-facing-emergency-levels-food-insecurity-haiti publié le 17 avril 2025.
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