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Baisse des naissances en France : un recul préoccupant en 2024 !

Un nouveau-né endormi

La baisse des naissances s'explique en partie par l'influence de la guerre en Ukraine, des conflits au Proche-Orient, ainsi que par l'inflation et les difficultés économiques. - Photographie FG Trade / Getty Images

La baisse des naissances en France se poursuit en 2024, mais pour quelles raisons ? Enfants, parentalité et raisons économiques ou sociétales s’entrelacent pour expliquer cette tendance. Alors que la natalité française reste supérieure à la moyenne de l’UE, les défis restent nombreux.

Baisse des naissances chez les Français : le pays fait face à un défi démographique sans précédent

Depuis janvier 2024, la baisse des naissances se poursuit en France avec une diminution de 2,7 % par rapport aux neuf premiers mois de 2023, selon l’Insee. Cette tendance, amorcée depuis plus d’une décennie, s’est fortement accélérée en 2023, année où le taux de natalité a chuté de 6,6 %, tombant sous les 700 000. Ce seuil symbolique, jamais franchi depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, illustre une crise démographique inédite. En comparaison, cette baisse des naissances en France dépasse la moyenne des pays de l’Union européenne, estimée à -5,5 %. Ces données alarmantes s’inscrivent dans un contexte d’incertitudes économiques et sociales croissantes.

Quelles sont les raisons derrière cette chute de la natalité ?

Les raisons expliquant cette baisse des naissances en France sont multiples. Parmi elles, les défis économiques, comme l’inflation persistante, influencent directement les décisions parentales. Les incertitudes liées aux conflits internationaux, notamment en Ukraine et au Proche-Orient, amplifient ce sentiment d’insécurité. Ce climat d’instabilité pousse les couples à retarder ou à abandonner leur projet de parentalité. En parallèle, des changements sociétaux profonds transforment les aspirations des jeunes générations. « Aujourd’hui, on peut se réaliser autrement qu’en devenant parent », explique Catherine Scornet, maîtresse de conférences à l’Université d’Aix-Marseille. Ces raisons, combinées à une diminution du nombre de femmes en âge de procréer, exacerbent cette tendance.

Un phénomène qui touche les enfants et toutes les catégories d’âge

En 2023, la baisse des naissances a concerné toutes les tranches d’âge pour la première fois depuis 2010. Ce constat marque un tournant pour la France, autrefois réputée pour ses familles nombreuses. Aujourd’hui, de moins en moins de couples décident de passer de deux à trois enfants, souvent pour des raisons économiques ou matérielles. La diminution du nombre d’enfants par famille illustre une redéfinition des priorités, où le confort de vie prime. De plus, la pression sociale pour avoir des enfants a diminué, offrant aux individus une liberté de choix inédite. Ce phénomène, selon Didier Breton, chercheur à l’Ined, marque la fin de l’exception française en matière de natalité.

Malgré ce recul, la France reste le bon élève de l’UE en matière de fécondité

Malgré la baisse des naissances, la France conserve le taux de fécondité le plus élevé de l’UE, avec 1,79 enfant par femme en 2022, contre une moyenne européenne de 1,46. Ce chiffre, bien qu’en repli, témoigne d’une certaine résilience démographique face à une tendance généralisée en Europe. En effet, 22 des 27 pays de l’UE ont enregistré une baisse des naissances en 2023. Cependant, cette situation met en lumière une dynamique inquiétante. Alors que le recul des naissances est plus prononcé en Europe de l’Est, il s’accentue désormais aussi en Europe de l’Ouest. Dans ce contexte, la France, malgré ses efforts, doit redéfinir ses priorités pour préserver l’avenir de ses enfants et de ses familles.

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Avec ETX/DailyUp 

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