Le 1er juin, dans le cadre du Pass Paris Senior et Access, les Franciliens de plus de 65 ans ou en situation de handicap disposant d’un revenu inférieur à 2500 euros, se sont vu offrir les transports en commun. Cette mesure, annoncée en début d’année par la mairie de Paris, concerne 220 000 personnes. Dans une démarche résolument sociale et environnementale, cette mesure va être étendue aux enfants. On vous explique comment et pourquoi.
D’importantes aides débloquées pour les transports en commun des écoliers
Anne Hidalgo a annoncé, lors du dernier Conseil de la ville que les transports en commun, jusqu’alors gratuits jusqu’à 4 ans et demi-tarif ensuite, deviendraient gratuits. Certaines étapes sont à respecter pour profiter de ce protocole !
- Les parents devront souscrire à un Pass Imagine R pour l’année scolaire 2019-2020 pour leur progéniture scolarisée en maternelle ou en primaire. Il coûte 350 euros.
- Les enfants devront être domiciliés dans la capitale.
- Une demande devra être adressée par enfant – mais il n’y aura pas de limitation du nombre de demandes.
- Une fois l’abonnement souscrit, les parents devront se rendre en ligne pour compléter le formulaire dédié afin de recevoir le remboursement total par la mairie.
- Cette mesure restera valable pour les jeunes handicapés jusqu’à leur 20ème anniversaire.
160 000 jeunes parisiens en profiteront. Pour les élèves du secondaire (collège et lycée), la Mairie s’engage à payer 50% de l’abonnement annuel Imagin’Air. 135 000 enfants supplémentaires en profiteront. Ce sera l’occasion pour les petits de profiter des nombreuses activités proposées à Paris l’été et l’hiver prochain.
Les raisons derrière la gratuité des transports en commun
Ce projet participe à deux démarches : l’une sociale, l’autre environnementale. D’une part, le constat a été fait que le prix des trajets quotidiens pesait lourd sur beaucoup de foyers français, qui doivent déjà faire face à des dépenses conséquentes pour l’achat des fournitures au moment de la rentrée des classes. Ainsi, financer une partie de ce gros secteur de dépenses annuelles permettra d’alléger le budget “rentrée”. D’autre part, il est beaucoup question en ce moment de transition écologique. Cette dernière est déjà en marche sur la ville avec 9 nouvelles centrales solaires, 4 places reboisées ou bien la promotion du bio, des circuits courts, des économies d’énergie ainsi que les taxes sur les voitures polluantes. Mais l’allègement du prix des transports en commun devrait également aller dans ce sens en encourageant les plus jeunes à prendre l’habitude de les utiliser. Cette initiative est accompagnée par le financement de l’abonnement Vélib’ (les vélos en libre-service) pour les 14-18 ans possédant un Pass ImaginR. Cela devrait inciter les adolescents à utiliser encore davantage ce moyen de locomotion qui rencontre un vif succès.
La gratuité comme solution miracle ?
Ces mesures sont décriées par certains, qui rappellent le coût d’une telle opération. En effet, elle coûtera 5 millions d’euros entre septembre et janvier 2020 et 15 millions lorsqu’elle sera appliquée toute l’année. La maire affirme pouvoir couvrir ces frais avec les campagnes publicitaires. D’autre part, cette dépense ne sera efficace que si elle est doublée d’une politique intransigeante de l’amélioration des transports en commun, au niveau du confort et de l’offre. Ces mesures ne sauraient avoir les effets escomptés sur le long terme si elles ne sont pas doublées d’actions ciblées sur les transports en commun eux-mêmes.