Badabim

Coût des crèches aux États-Unis : un frein à l’emploi des femmes 

Une table remplie de jouets dans une crèche.

Le coût des crèches aux États-Unis pèse sur les familles, poussant de nombreuses mères à réduire ou arrêter leur activité professionnelle - Photography Quique Olivar Gomez / Getty Images©

Le coût des crèches aux États-Unis a explosé. Cela oblige les parents, et plus particulièrement les mères, à réduire, voire sacrifier leur travail. Cela affecte négativement l’emploi des femmes. Cette situation pèse sur la garde d’enfants et crée des inégalités économiques entre sexe et entre pays.  

Coût des crèches aux États-Unis : les prix s’envolent 

Depuis quelques temps, le coût des crèches aux États-Unis a augmenté à tel point qu’elles sont devenues de plus en plus inaccessibles pour les familles. 

Entre août 2023 et août 2024, le prix de la garde d’enfants a augmenté de 62 %, selon l’indice des prix à la consommation (CPI). Cette inflation frappe durement les ménages, forçant plus de la moitié des foyers à dépenser au moins 20 % de leurs revenus pour placer leurs petits dans des établissements d’accueil de la petite enfance.  

Ce chiffre est bien au-dessus des 7 % recommandés par le ministère de la Santé, ce qui crée un écart entre les revenus et les dépenses des familles. Le poids financier est si élevé qu’il rivalise avec les loyers, selon Elise Gould, économiste à l’Economic Policy Institute. 

Emploi des femmes : durement touché par cette tendance inflationniste  

La hausse du coût des crèches aux États-Unis a un impact disproportionné sur les mères, qui sont encore aujourd’hui les principales responsables de la garde des enfants au sein des foyers. Cette situation impacte lourdement l’emploi des femmes. Elles se retrouvent obligées de réduire leurs heures de travail, voire de démissionner carrément.  

Comme le souligne Julia Pollak, économiste pour ZipRecruiter, cela aggrave les inégalités professionnelles entre les hommes et les femmes, réduisant les revenus des mères et de leurs familles à long terme.  

En plus d’une baisse de revenus immédiate, ces femmes perdent également des opportunités de promotion, ce qui affecte leur capacité à épargner pour leur retraite. Cette pression s’ajoute à une absence d’infrastructures adaptées pour la garde d’enfants, exacerbant les écarts salariaux. 

L’impact sur la participation des mères actives au marché du travail 

Bien que le taux de participation des femmes de 25 à 54 ans ait atteint un niveau record de 78,4 % en août 2024, il reste bien inférieur à celui des hommes, qui est de 89,5 %.  

De nombreuses mères peinent encore à concilier travail et responsabilités parentales, en grande partie à cause du coût des crèches aux États-Unis bien trop élevé.  

Le ministère du Travail a souligné que le manque de solutions de garde d’enfants accessibles limite encore les possibilités d’emploi des femmes. C’est valable malgré la montée du télétravail qui a permis à certaines d’entre elles de rester sur le marché du travail. Toutefois, l’absence de services de garde solides empêche beaucoup d’entre elles d’exploiter pleinement leur potentiel professionnel. 

Garde d’enfants au pays de l’oncle Sam : des tarifs exorbitants par rapport aux autres pays 

À l’échelle mondiale, le pays de l’oncle Sam occupe une place défavorable en termes de tarifs de garde d’enfants par rapport à d’autres pays de l’OCDE. Il se place en deuxième position, juste derrière la Nouvelle-Zélande, dans le domaine.  

Cette situation affecte directement la participation des femmes au marché du travail. Contrairement aux US, des pays comme le Canada et la France ont mis en place des politiques publiques qui favorisent l’accès à l’accueil de la petite d’enfance. De plus, ils améliorent l’inclusion des femmes dans leur économie. Alors que la participation des travailleuses stagne dans les États, ces autres pays ont enregistré une augmentation constante. 

Des inégalités qui risquent de se creuser et de générer une pression financière pour les parents  

L’envolée du coût des crèches aux États-Unis exerce une pression énorme sur les familles, en particulier sur les mères. Avec des frais atteignant souvent plus de 20 % des revenus familiaux, les parents sont contraints à des choix difficiles.  

Or, cette situation aggrave les inégalités économiques et professionnelles, limitant les opportunités de carrière et d’épargne pour les femmes. Sans solutions accessibles, ces écarts risquent de se creuser davantage, compromettant la stabilité économique des familles à long terme. 

Pour en savoir plus sur la vie de famille et comment la gérer, suivez-nous sur Facebook Badabim

Avec ETX Daily Up 

Quitter la version mobile