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Comment fixer l’heure du coucher de ses enfants de manière efficace ?  

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D’après des scientifiques, il est important de se fixer une routine pour minimiser ses conflits avec ses enfants à l'heure du coucher - Photography freemixer / Getty Images©

Pour certains parents, l’heure du coucher est souvent synonyme de conflits avec les enfants. Pourtant, il existe un moyen simple de prévenir ces tumultes nocturnes : se fixer une routine en faisant preuve d’écoute et de bienveillance. Cela rendra ce moment moins stressant et améliorera le sommeil de chacun. 

Heure du coucher : un réel dilemme pour de nombreuses familles 

Savez-vous qu’à l’heure du coucher, il n’est pas rare de voir parents et enfants batailler ? Ce moment qui devrait être synonyme de repos se transforme souvent en une lutte d’usure et de patience. De leur côté, les jeunes rivalisent d’ingéniosité pour retarder l’inévitable rencontre avec Morphée. C’est une guerre des minutes, voire des heures pour les plus déterminés, une tentative désespérée de prolonger la journée. En face, les parents semblent exaspérés, suppliciés entre le devoir d’offrir un sommeil suffisant à leur progéniture et le besoin pressant de récupérer après une journée éprouvante.  

Dès lors, deux perspectives diamétralement opposées s’affrontent, chacune avec ses arguments et ses concessions. Pourtant, les décisions prises dans ce conflit quotidien peuvent façonner le sommeil à long terme des enfants.  

Des enfants anxieux ou inquiets rencontrant des difficultés d’endormissement 

Une récente étude menée par des chercheurs du C.S. Mott Children’s Hospital, lié à l’Université du Michigan, révèle l’importance d’une routine cohérente à l’heure du coucher. À travers un sondage réalisé aux États-Unis, les scientifiques indiquent que le manque de sommeil peut compromettre le développement physique, la régulation émotionnelle et le comportement des enfants.  

Interrogeant 781 parents de jeunes de 1 à 6 ans en février 2024, l’étude a identifié deux constats majeurs. D’une part, beaucoup d’enfants présentent des difficultés à s’endormir en raison de l’anxiété ou de l’inquiétude. D’autre part, certains parents adoptent des approches d’endormissement susceptibles de générer de graves troubles du sommeil pour leur progéniture. Sarah Clark, co-directrice du C.S. Mott Children’s Hospital National Poll on Children’s Health, met en garde contre ces habitudes. 

De l’importance de se fixer une routine du soir 

Le sondage révèle que malgré les défis rencontrés, la majorité des parents (90 %) fixent une routine pour leurs enfants à l’heure du coucher. Cela inclut des étapes telles que le brossage des dents (90 %), la lecture d’histoires (67 %), un bain (54 %) et l’apport d’un verre d’eau (47 %), voire une collation légère (23 %).  

De facto, l’environnement de sommeil a toute son importance dans ce processus. Notamment, près de la moitié des enfants (47 %) dorment dans leur propre chambre. 21% partagent une chambre avec un frère ou une sœur et 22 % restent dans la chambre des parents.  

Pour apaiser les craintes nocturnes, la plupart des parents utilisent une veilleuse (61 %), tandis qu’une minorité préfère laisser la porte entrouverte (14 %).  

Leur offrir un bon environnement de sommeil pour les aider à s’endormir plus vite 

Sarah Clark insiste sur l’importance de l’environnement de sommeil sur la qualité du repos des enfants. En effet, ce facteur influence leur capacité à s’endormir et à rester dans les bras de Morphée toute la nuit. Idéalement, chaque enfant devrait disposer de son propre lit dans un espace calme, préservé des bruits familiaux, selon ses recommandations.  

Cependant, malgré les efforts déployés, de nombreux parents continuent de faire face aux défis d’endormissement de leurs enfants. Environ 27 % des répondants rencontrent régulièrement ces difficultés, souvent associées à des rituels du soir moins établis ou à une dépendance accrue aux écrans. Certains parents n’ont d’autre choix que de rester dans la chambre de l’enfant jusqu’à ce que celui-ci s’endorme.  

Chers parents, attention à l’usage excessif des produits à base de mélatonine ! 

Face à ces perpétuels conflits à l’heure du coucher, une minorité de parents (19 %) reconnaît recourir parfois à des produits à base de mélatonine, surnommée l’« hormone du sommeil ». Cela facilite notamment le processus d’endormissement. Cette molécule, naturellement présente dans le corps, régule les cycles veille-sommeil. Elle constitue pour beaucoup une solution rapide. 

Cependant, les scientifiques mettent en garde contre son utilisation excessive. Ils soulignent qu’elle ne devrait pas servir de principal recours pour aider les enfants à vite trouver le sommeil.  

Savoir être à l’écoute pour rassurer ses petits quand vient la nuit 

Pour éviter le stress quotidien lié à l’heure du coucher, les chercheurs suggèrent plusieurs approches.  

Tout d’abord, il faut favoriser le dialogue. Être à l’écoute permet aux parents de tisser des liens affectifs solides avec leur enfant et ainsi, de l’aider à exprimer ses peurs et ses préoccupations. Le but est de le rassurer sans recourir à des stratégies potentiellement néfastes à long terme.  

Aussi, plutôt que de rester dans la chambre jusqu’à ce qu’il s’endorme, une alternative consiste à lui proposer de vérifier régulièrement son environnement. Cette approche reconnaît ses craintes tout en lui offrant une présence rassurante. In fine, cela va améliorer son autonomie tout en maintenant un cadre de sommeil paisible.  

Quelques mesures simples et des interdits à intégrer dans son rituel 

Pour optimiser l’heure du coucher des enfants, les chercheurs recommandent de prioriser la relaxation. On évitera toute forme de stimuli intellectuel et physique, comme les jeux ou les activités, qui pourraient les exciter ou les agiter. Ils conseillent également de créer un environnement sécurisant. Il est aussi crucial d’éloigner les écrans de la chambre des enfants et, si nécessaire, de supprimer la sieste pour favoriser un sommeil nocturne de qualité.  

Trouver un équilibre entre réconfort et calme, tout en établissant des limites claires pour permettre à tous de dormir suffisamment, s’avère essentiel. Selon la principale auteure de l’étude, une routine prévisible instaure un sentiment de sécurité et indique à l’enfant qu’il est temps de se détendre et de se mettre au lit.  

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Avec ETX Daily Up 

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