Selon une étude de PwC, la pénalité de maternité handicape les salaires des femmes au travail. Par rapport aux hommes, elles gagnent à tâches égales. Un fait qui n’est pas nouveau et qui n’étonne guère. Leur carrière professionnelle est impactée par les naissances et la garde des enfants.
Une parité salariale en berne à cause de la pénalité de maternité ?
Selon une enquête baptisée « Les femmes au travail » (traduit de l’anglais Women in Work Index), on peine à percevoir des progrès en ce qui concerne l’égalité entre hommes et femmes dans l’OCDE sur les 10 dernières années. On doit principalement cela à la pénalité de maternité qui handicape jusqu’à présent les travailleuses et qui n’est pas prête de disparaître.
Selon le cabinet de conseil PriceWaterhouseCooper (PwC), on constate un écart de salaire qui stagne plus ou moins à 14%. Cet indice n’a régressé que 2,5 points depuis 2011, précise-t-il dans un communiqué. Si on garde cette lancée, il faudra attendre 50 ans avant d’espérer une parité salariale entre les deux sexes au travail.
Des salaires à la baisse à cause des naissances
Pour la firme PwC, la pénalité de maternité renvoie à une régression de rémunération des femmes qui élèvent leurs enfants. Elles doivent faire passer au second plan ou mettre en pause leur carrière professionnelle suite à une naissance. Les femmes travailleuses doivent faire face à une progression professionnelle lente quand elles reprennent le travail de retour de leur congé.
Pendant ce temps, les hommes continuent de gravir les échelons au travail de fait de leur faible implication des soins et de l’éducation du bébé. Ce qui crée l’écart de salaires susmentionné.
Une garde des enfants hors de portée au Royaume-Uni
Pour illustrer la pénalité de maternité qui pèse sur les femmes, PwC s’est intéressé à la crise des gardes d’enfants au Royaume-Uni. Le coût des crèches et des garderies dépasse l’entendement au point où c’est devenu un luxe réservé à une minorité. Qui plus est, on y observe un faible pourcentage d’hommes prenant des congés parentaux. Ces deux phénomènes « obligent » les femmes à mettre entre parenthèses leur travail afin de s’occuper de leurs enfants.
Selon le cabinet de conseil, il faudrait réduire le coût des gardes d’enfants pour qu’il soit plus accessible et pour qu’il allège la pression sur les mères et les familles. Une telle initiative diminuerait considérablement la charge mentale et la charge de travail non rémunérées des « mamans ».
Il est aussi important de revoir les politiques de congés parentaux afin de promouvoir un modèle basé sur la parité des salaires et des carrières. Cela permettrait de rectifier les stéréotypes cantonnant les soins et l’éducation des enfants à une vocation maternelle.
L’égalité des rémunérations hommes et femmes en OCDE : qu’en est-il ?
Parmi les pays de l’OCDE, le Royaume-Uni fut déclassé de cinq places suivant l’indice de PwC en ce qui concerne l’égalité des salaires entre femmes et hommes. En 2020, il se positionne 9e du classement durant la pandémie de la Covid-19. Or il recule à la 14e place un plus tard.
Cela dit, il peut se targuer de devancer les autres pays du G7. Il est mieux positionné que le Canada (18e), l’Allemagne (21), la France (23), les États-Unis (25), le Japon (28) et l’Italie (30). En bons élèves, le Luxembourg, la Nouvelle-Zélande et la Slovénie occupent de peloton de tête de l’indice de PwC. La Hongrie fut le pays à avoir fait d’énormes progrès qui se classe désormais 13e. À contrario, la Suisse demeure le pays à avoir fait chute libre en descendant jusqu’en vingtième position.
Quels avantages à équilibrer la balance des paies entre les deux sexes ?
La parité salariale entre les hommes et les femmes est un enjeu majeur de l’égalité des sexes. Lorsque les travailleuses sont payées de manière égale à leurs collègues masculins pour une tâche similaire, cela peut avoir des avantages significatifs pour les familles et la société en général.
Tout d’abord, cela réduit les disparités économiques entre les deux sexes. Cela permet aux femmes de subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille de manière plus autonome. Cela aide également à réduire la pauvreté des femmes et enfants, qui sont souvent les plus touchés par l’inégalité économique.
En outre, la parité salariale peut encourager la gent féminine à poursuivre des carrières et des postes de leadership. Une ambition qui améliorerait certainement la meilleure représentation de la femme dans toutes les sphères de la vie professionnelle.
Enfin, la parité salariale favoriserait une meilleure harmonie dans la vie familiale, car elles pourront contribuer de manière égale aux revenus du ménage et avoir une plus grande indépendance financière.
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Avec ETX Daily Up