La gamophobie, ou peur de l’engagement, est un phénomène de plus en plus courant dans la vie de couple. Entre la crainte de perdre son indépendance ou celle de devenir parent, il est possible de comprendre et dépasser ces blocages.
11 novembre : derrière la fête des célibataires, il y a la gamophobie
La gamophobie, terme désignant la peur intense de s’engager dans une relation de couple durable, devient de plus en plus courante. À une époque où chaque 11 novembre célèbre la journée des célibataires, cette appréhension de l’engagement touche de nombreuses personnes qui, bien qu’en quête d’amour, hésitent face à l’idée de se lier durablement à un partenaire. Ce phénomène reflète souvent des craintes profondes : entre le désir de préserver son indépendance et l’inquiétude de perdre sa liberté dans la vie de couple, cette phobie de l’attachement marque de nombreux adultes. Comprendre ce qui déclenche cette peur peut aider à y remédier et à adopter des solutions rassurantes pour ceux qui en souffrent.
Quelles sont les répercussions de cette peur sur la vie de couple ?
La gamophobie a des conséquences directes sur la vie de couple. Ceux qui en souffrent peuvent se replier sur eux-mêmes, ce qui peut conduire à des incompréhensions, des tensions et, dans certains cas, à des ruptures. Le psychologue Mark Travers explique que cette peur de l’engagement découle souvent de troubles d’attachement, d’une faible estime de soi, ou encore d’une peur de l’intimité. Ces facteurs fragilisent la relation et empêchent la construction d’un lien amoureux solide et épanouissant. Cette situation peut être difficile pour le partenaire, qui ne comprend pas toujours la cause de cette phobie. Pour maintenir une relation de qualité, il est essentiel de prendre conscience de cette peur et de l’aborder avec bienveillance.
Comment les expériences passées avec nos parents façonnent notre vision de l’amour ?
D’après Caroline Kruse, conseillère conjugale, la gamophobie est souvent liée à la peur de perdre l’indépendance acquise après avoir quitté le foyer parental. Les individus hésitent à sacrifier leur autonomie au profit d’une vie commune, craignant de ne plus pouvoir être eux-mêmes. De plus, les modèles familiaux jouent un rôle majeur : les personnes ayant grandi dans des familles conflictuelles ou instables éprouvent souvent des doutes face à l’engagement. Par ailleurs, des expériences amoureuses passées difficiles, voire abusives, laissent parfois des blessures émotionnelles profondes, rendant toute forme d’attachement durable angoissante. En ce sens, la gamophobie peut être vue comme un mécanisme de défense pour éviter de nouvelles souffrances émotionnelles, un bouclier contre les potentielles déceptions de la vie de couple.
Des rituels symboliques pour dépasser la crainte de l’engagement
Pour aider les couples à surmonter la gamophobie, Mark Travers recommande d’instaurer des rituels symboliques qui représentent un engagement progressif dans la relation. Une étude publiée en 2020 dans le Journal of Social and Personal Relationships démontre que ces rituels permettent aux couples de redécouvrir leur relation sous un jour nouveau. Ces gestes quotidiens, tels que des habitudes partagées ou des cérémonies symboliques, renforcent le lien de couple sans imposer d’engagement contraignant. Par exemple, planter un arbre dans le jardin peut symboliser une volonté commune de faire grandir la relation. Ces rituels aident les personnes gamophobes à apprivoiser leur peur de manière douce et progressive, en leur offrant des étapes intermédiaires pour s’engager en couple
Mariage séparé, compagnonnage : des alternatives pour préserver l’indépendance des âmes libres
Pour les personnes gamophobes, il existe des alternatives pour vivre en couple tout en respectant leur besoin d’indépendance. Travers propose par exemple le mariage séparé, où chaque partenaire vit chez soi, ou encore le compagnonnage, qui privilégie l’intimité émotionnelle à la sexualité. Ces nouvelles formes de relations permettent aux personnes souffrant de gamophobie de s’épanouir sans se conformer aux attentes sociales et aux normes romantiques traditionnelles. Cette vision différente du couple aide ceux qui craignent l’engagement à trouver un équilibre entre vie amoureuse et liberté individuelle, leur permettant de cultiver une relation qui respecte leurs valeurs et leur besoin de sécurité.
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Avec ETX/DailyUp