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La politique du moins pour préserver le budget alimentaire familial

Un enfant assis à une table et mettant en avant une assiette vide afin d’illustrer la stratégie du moins appliquée au budget alimentaire par les ménages français.

Les familles modestes et les foyers jeunes sont les plus tentés par la politique du « moins » pour pouvoir boucler leur budget alimentaire du mois - Photographie Prostock-Studio / Getty Images©

Nous vivons à une ère où l’inflation pèse sur le budget alimentaire des Français et plus particulièrement des familles modestes. Chacun s’évertue à chercher la meilleure méthode pour faire face à la récession. Mais de toutes les tactiques, celle de la stratégie du « moins » demeure la plus prisée.

Budget alimentaire des familles : la récession change les priorités !

Depuis que l’inflation sévit en France, les foyers s’évertuent à appliquer diverses astuces pour boucler leurs fins de mois. Certains se tournent vers les magasins de hard-discount. D’autres se suffisent à comparer les étiquettes et à privilégier les premiers prix. Cependant, nombreuses sont les familles à appliquer la stratégie du « moins » pour ce qui est de maitriser leur budget alimentaire.

Selon une récente étude réalisée par l’Ifop, neuf personnes sur dix touchant le SMIC ou moins ont décidé de renoncer à un achat. Certains vont même à sauter un repas pour rester dans la limite de leur budget alimentaire et survivre à la récession. C’est une enquête effectuée pour le compte de la Tablée des Chefs qui est une association d’intérêt général à but humanitaire et éducatif.

Il est à noter que cette étude fut menée sur un échantillon démographique de 1 007 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et qui gagne le SMIC ou moins.

La stratégie du « moins » : un recours de plus en plus plébiscité en France

L’enquête menée par l’Ifop a montré que 58% des foyers avec un revenu inférieur à 900 euros par mois sont amenés à réduire la quantité de leurs repas. On parle d’une stratégie du « moins » appliquée tout aussi bien par les petites familles que par les foyers avec plusieurs enfants. Cela leur permet de tenir bon face à la hausse des prix des aliments.

D’ailleurs, ce sont les familles nombreuses (67%) qui doivent le plus se soustraire à cette politique de retranchement. Idem chez les jeunes foyers de 18 à 24 ans (52%). Pour ces derniers, il s’agit de l’unique moyen de maitriser leur budget alimentaire et de ne pas tomber dans le rouge.

Quand l’inflation impacte aussi sur la qualité des assiettes…

Pour faire face à l’inflation, 63% des consommateurs préfèrent économiser leur budget alimentaire en se focalisant sur les prix et en partant à la chasse aux promotions. Pour certains, cela revient aussi à cibler les denrées de qualité inférieure. 19% des personnes touchant le SMIC ou moins sont notamment de grands adeptes de cette pratique.

C’est un phénomène découlant du contexte inflationniste actuel et qui amène à une sérieuse problématique de santé. Pour cause, les aliments pas chers rassemblent ceux qui sont plus sucrés et plus gras. Selon une étude de 2015 publié dans la revue Nutrition Reviews, le coût de la nourriture est un indicateur d’inégalités sociales dans les pays développés. Nous sommes en 2023 et c’est un avis auquel 76% des foyers modestes adhèrent, surtout dans ce contexte de flambée des prix.

Grosso modo, les postes de dépenses les plus impactés par l’inflation

D’emblée, l’inflation est une augmentation générale et continue des prix des biens et des services. Cela entraine ainsi une réduction du pouvoir d’achat de la monnaie.

En général, les dépenses courantes telles que la nourriture, le logement et le carburant sont les plus touchées par l’inflation. Les biens de consommation comme les vêtements, les produits de soins personnels et les appareils électroniques, peuvent également être affectés. Peuvent s’y ajouter les investissements financiers tels que les actions, les obligations et les fonds communs de placement.

En fin de compte, l’impact de la récession sur les différents postes de dépenses dépendra de nombreux facteurs, notamment de l’économie globale, des politiques monétaires et fiscales et du marché.

Hausse de prix : quelles sont les tendances actuelles ?

De ce que l’on peut voir actuellement, les fruits et les légumes demeurent les denrées les plus impactées par l’inflation. À cause de l’augmentation en flèche de leur prix, près d’un Français sur deux a dû arrêter d’en consommer. Rien qu’en mars 2023, le prix de ces végétaux a augmenté de 15,8% expédiant ces aliments au rang de denrées de luxe en ces temps de récession. L’inflation pèse aussi sur les produits d’origine animale. Cela prévaut surtout pour les jeunes ménages et les familles avec des revenus modestes.

De manière générale, le prix de l’énergie du logement fait aussi grincer les dents des Français. C’est surtout valable pour les ménages les plus âgés qui doivent reconsidérer leurs dépenses en matière de fioul, de gaz ou encore d’électricité. Cela inclut éventuellement le carburant.

Pour d’autres informations sur la gestion budgétaire des familles en France, retrouvez-nous sur notre page Twitter Badabim.

Avec ETX Daily Up

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