La Fondation pour l’Enfance dénonce les pratiques d’isolement des enfants en crèche, jugeant qu’elles nuisent à leur développement et contreviennent à leurs droits fondamentaux. Focus sur cette prise de position qui met en lumière la sécurité affective, le bien-être et la lutte contre la violence mentale.
L’isolement des enfants en crèche : une atteinte à leur bien-être
Face à des discours récents prônant l’isolement des enfants en crèche comme outil éducatif, la Fondation pour l’Enfance a publié un communiqué le 29 novembre 2024 pour exprimer son opposition ferme. Selon l’organisation, ces pratiques pénalisent le bien-être des tout-petits et ignorent les avancées des neurosciences et des sciences humaines, qui mettent en évidence l’importance de la sécurité affective dans leur développement.
Organisation reconnue d’utilité publique, la Fondation pour l’Enfance lutte depuis des années pour la protection des droits des enfants. Elle sensibilise les parents et professionnels sur l’importance d’une éducation non-violente, tout en plaidant pour l’évolution des réglementations. En 2024, elle a appelé à l’élargissement de l’interdiction des violences éducatives ordinaires aux lieux d’accueil petite enfance.
La sécurité affective : un pilier du développement de l’enfant
Les recherches scientifiques soulignent que le développement des tout-petits repose sur un environnement sécurisant, tant sur le plan physique qu’affectif. Ils ont besoin d’adultes stables, bienveillants et disponibles pour les aider à comprendre et réguler leurs émotions, selon la Fondation pour l’Enfance. La pédopsychiatre Nicole Guédeney rappelle les trois principes fondamentaux pour favoriser cette sécurité : « Tu n’es pas seul, je comprends ce que tu ressens, je vais t’aider.
Une forme de violence mentale qui met en danger la croissance psychologique
Avant 5 ans, le cerveau de l’enfant est en plein développement et extrêmement malléable. L’isolement des enfants en crèche, préconisé par certains à partir de 12 mois et jusqu’à des périodes prolongées, risque de générer des conséquences psychologiques profondes. En privant les petits du soutien des adultes, ces pratiques amplifient leur stress émotionnel et limitent leur capacité à apprendre à gérer leurs émotions.
Pour les droits des tout-petits : l’engagement de la Fondation pour l’Enfance
L’isolement constitue une forme de violence mentale reconnue par la Convention internationale des droits de l’enfant et interdit par la loi française relative aux violences éducatives ordinaires. Selon le Comité des droits de l’enfant des Nations Unies, ces méthodes sont contraires à la dignité des enfants et nuisent à leur développement harmonieux.
Au-delà des impacts individuels, la Fondation pour l’Enfance alerte sur les répercussions sociales de ces pratiques. Elles contribuent à banaliser la soumission à l’autorité et à normaliser la violence comme moyen de résolution des conflits, fragilisant ainsi les bases d’une société équilibrée et respectueuse.
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Source : https://www.fondation-enfance.org/wp-content/uploads/2024/12/CP-VEO.pdf publié le 29 novembre 2024.