Par rapport à 2023, les fruits et légumes ont coûté moins cher. Leur prix en 2024 a nettement reculé, sauf pour certains contre-exemples comme les produits bio. De quoi faire souffler le budget des familles ! Malgré cela, leur consommation n’a pas progressé. Peu suivent les recommandations de santé publique.
Fruits et légumes : nettement moins cher par rapport à 2023
Après avoir monté en flèche des deux dernières années, le prix des fruits et légumes s’est enfin essoufflé. D’après l’association de défense des consommateurs Familles Rurales surveillant les tarifs en grandes surfaces, leur coût a globalement régressé en 2024, s’il a flambé de 25 % entre 2021 et 2023.
Les baisses observées sont significatives. Par exemple, les citrons jaunes non biologiques coûtent 19 % de moins qu’en juin 2023. Les carottes conventionnelles ont vu leur prix chuter de 14 %, tandis que les tomates grappes ont connu une baisse spectaculaire de 31 %. Elles sont passées de 2,57 à 1,78 euro.
Entre autres, ces diminutions reflètent une tendance générale à la modération des coûts des produits frais qui prend de plus en plus d’ampleur en France.
Prix en 2024 : des produits frais plus abordables
Entre le 7 et le 22 juin 2024, Familles Rurales a effectué 118 relevés de prix dans les rayons des hypermarchés, supermarchés, discounters et magasins spécialisés bio de 42 départements en France.
Ces relevés révèlent une tendance générale à la baisse des prix en 2024 des produits frais. En moyenne, le coût des fruits et légumes conventionnels a reculé de 5 % et 9 % respectivement. Quant aux légumes issus de l’agriculture biologique, leur coût a diminué de 3 %.
Cette baisse généralisée permet aux consommateurs d’accéder plus facilement à une alimentation saine et variée, tout en réduisant la pression financière exercée par l’inflation des dernières années. La diversité des points de vente étudiés renforce la représentativité de ces données, illustrant un mouvement favorable à l’économie des ménages français.
Une réduction généralisée, sauf pour le bio
Si d’emblée, le prix des produits frais affiche une nette régression, il en est autre pour le bio. Au grand dam des familles avec enfants, les fruits bio affichent une hausse de 2 % par rapport à l’année précédente. Cela dit, cette moyenne est faussée par une augmentation substantielle du prix des cerises. En effet, elles sont devenues 22 % plus onéreuses qu’un an auparavant.
L’association Familles Rurales note que, sans prendre en compte cette flambée des prix des cerises, le coût moyen des fruits biologiques aurait en réalité baissé de 4 %.
Cette observation souligne l’impact disproportionné d’un seul produit sur les statistiques globales. La hausse des prix des cerises, due probablement à des facteurs climatiques ou de production, contraste avec la tendance générale pour les autres fruits bio.
Une baisse minime par rapport aux flambées de ces dernières années
Certes, le prix des fruits et légumes a globalement baissé cette année 2024 par rapport à l’année précédente. Cependant, certains produits comme le concombre, l’abricot et la laitue affichent des augmentations notables. Du moins, c’est ce que rapportent les relevés réalisés par les bénévoles de l’association Familles Rurales.
Qui plus est, les réductions observées sur l’année en cours ne parviennent pas à compenser les flambées tarifaires des années antérieures. Cette situation alarme l’association. Celle-ci souligne une tendance préoccupante sur le long terme. Notamment, au cours des dix dernières années, le prix des fruits a crû de près de 50 %, tandis que celui des légumes a grimpé de plus de 67 %. En comparaison, le salaire moyen d’un Français n’a progressé que de 22 %. Cela accentue de part et d’autre l’écart croissant entre les revenus et les coûts alimentaires.
Produits maraichers : une consommation en déclin chez les Français
Par ailleurs, Familles Rurales évoque une inquiétante baisse de la consommation de fruits et légumes. L’association parle d’une réduction estimée à 8 % entre 2020 et 2023. Elle ajoute que cela s’applique à toute catégorie socioprofessionnelle. En effet, cette diminution touche l’ensemble de la population, sans distinction de statut socioéconomique.
Ce recul alarmant met en lumière un éloignement progressif des habitudes alimentaires saines, probablement dû à la hausse des prix et à une accessibilité réduite des produits frais.
Les conséquences sur la santé des familles pourraient être considérables, avec une augmentation potentielle des maladies liées à une mauvaise alimentation. L’association insiste sur la nécessité de mesures pour rendre les fruits et légumes encore plus abordables et inciter la population à intégrer ces aliments essentiels dans leur régime quotidien.
Manger sain : un budget cher payé pour les familles
De fait, les autorités de santé publique recommandent de consommer au moins 400 grammes de fruits et légumes par jour et par personne. Or, cela représente un coût mensuel en France oscillant entre 66 euros. Et cela, ce n’est encore que si l’on opte uniquement pour les produits les moins chers issus de l’agriculture conventionnelle. L’investissement grimpe à 241 euros pour une alimentation entièrement bio, selon les calculs de l’association Familles Rurales.
Cette estimation met en lumière la disparité des coûts entre les différentes méthodes de production. Le choix de produits biologiques, souvent perçus comme plus sains et respectueux de l’environnement, impose une charge financière substantielle. En revanche, les fruits et légumes conventionnels, plus abordables, permettent de respecter les recommandations nutritionnelles sans grever le budget des ménages.
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Avec ETX Daily Up