Très populaire sur Netflix, le film d’animation « Pinocchio » de Guillermo del Toro croule sous les critiques. Au-delà des frontières, le cinéma mexicain semble clairement briller avec des étoiles montantes. Or au pays, il en est autre. L’annulation de la cérémonie des Ariels 2023 en est la preuve.
Pinocchio, un film d’animation signé Del Toro
Si beaucoup connaissent l’histoire de Pinocchio dans sa version dessin animé de Disney, le conte du Carlo Collodi ne manque toutefois pas d’adaptations au petit écran. La dernière en lice est le film d’animation du réalisateur mexicain Guillermo del Toro. Cette version connut notamment un franc succès partout dans le monde ou du moins chez les abonnées de Netflix.
En effet, l’histoire du pantin animé et de l’ébéniste Gepetto dans une Italie fasciste est restée en tête des films anglophones diffusés sur la plateforme durant la semaine du 12 au 18 décembre. Cette adaptation novatrice et bouleversante mise en avant avec la technique du « stop motion » a réussi à comptabiliser 39,38 millions d’heures de visionnage sur cette courte période.
Cinéma mexicain : une montée en puissance sur la scène internationale et Netflix
Le réalisateur de ce nouveau Pinocchio n’est pas le seul nom du cinéma mexicain à avoir brillé à Hollywood. Ils sont nombreux à s’être démarqués en 2022. Il eut le réalisateur Alejandro Gonzalez Inarritu avec sa fable autobiographique tantôt poétique, tantôt boursoufflée « Bardo » diffusée sur Netflix le 16 novembre 2022.
On retrouve aussi quelques acteurs, à l’instar de Mariana Treviño ayant joué dans « Le pire voisin au monde » aux côtés de Tom Hanks ou encore Tenoch Huerta ayant fait partie du casting du dernier « Black Panther ».
La cérémonie des Ariels 2023, suspendue malgré tout
Si sur la scène internationale, le cinéma mexicain embrasse son second âge d’or (après les 30 glorieuses de 1940 à 1960), il en est autre au pays. Dans les studios au Mexique comme Churubusco, l’optimisme est loin d’être le même. Del Toro affirme même que la filière est dans la débandade même si Maria Novaro, directrice générale de l’Imcine (Institut mexicain de cinématographie), affirme que les productions locales n’ont jamais été aussi nombreuses.
Pour apporter sa pierre à l’édifice, le réalisateur de Pinocchio a montré son soutien à l’Académie mexicaine du cinéma lorsqu’il faisait la promotion de « Pinocchio ». Cette dernière avait notamment dû suspendre pour une durée indéterminée la cérémonie des Ariels en 2023, faute de soutien de l’Etat. Le réalisateur a alors proposé de participer financièrement à l’évènement en payant pour les statuettes. L’Académie ne manqua pas de le remercier, mais a préféré attendre l’accord du gouvernement.
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Avec ETX Daily UpGuillermo del Toro avec une statuette de son « Pinocchio » dans la main