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Revenus des agriculteurs : priorité des écoliers en cantines scolaires

Une fillette au large sourire avec en arrière-plan une vitrine de cantine scolaire remplie de produits frais et locaux.

Les parents s’attendent à ce que les cantines scolaires servent aux enfants des produits locaux et frais - Photography SDI Productions / Getty Images©

La prise de conscience sur l’alimentation durable dans les cantines scolaires se généralise chez les enfants et les parents. Pour le cas particulier des écoliers, ils ont à cœur de consommer responsable. Ils priorisent les produits locaux à table, mais surtout défendent les revenus des agriculteurs.

Une étude sur l’alimentation en cantines scolaires

Un des soucis principaux des parents quand ils envoient leurs enfants à l’école est de savoir s’ils mangent bien au sein des cantines scolaires en primaire, des collèges et des lycées. Mais surtout, leur préoccupation réside dans la nature de leur alimentation : consomment-ils responsable et ont-ils droit à des produits locaux, végétariens, sains et frais dans leur assiette ?

L’association Max Havelaar s’est penchée sur le sujet et a ainsi pu sortir la quatrième édition de son baromètre de l’année relatif aux modes d’alimentation durable. L’enquête menée fut instiguée par OpinionWay et s’est basée sur l’opinion de 520 enfants de 7 à 17 ans ainsi que de 619 parents.

Des produits locaux dans les assiettes des enfants : assurance ou spéculation ?

L’étude menée a montré que 63% des parents interrogés supposent que les écoliers bénéficient d’une alimentation équilibrée et durable dans les cantines scolaires. Cependant, ceux-ci confient n’avoir aucune assurance sur la nature de leur approvisionnement.

Selon les auteurs du sondage, cette confusion peut découler d’un manque de communication au sein des écoles. Environ le tiers des parents ne savent pas si leurs enfants consomment des produits de qualité et surtout, des produits locaux, « made in France » ou venant du commerce équitable dans les cantines scolaires.

32% affirment que l’établissement de leurs petits ne parle point de cet aspect. Seulement 18% disent percevoir ce genre d’informations depuis le site internet de l’école ou par le biais d’affiches.

Consommer responsable et manger bio : un impératif selon les parents

Les parents d’élèves pensent qu’il serait plus que normal que les cantines scolaires servent aux enfants des fruits et légumes locaux et de terroir (56%),issus de vente directe, faits en Hexagone (38%), frais et non transformés (48%).

Ils basent cette exigence sur la loi EGalim promulguée en 2018. Depuis le 1er janvier 2022, celle-ci contraint les établissements de restauration collective publique à servir au minimum 50% de produits durables et qualitatifs (dont au moins 20% sont des produits issus de l’agriculture biologique).

C’est un dispositif que les parents voient de bonne grâce dans les cantines scolaires si les tarifs restent inchangés. En effet, 65% des parents sondés sont très pointilleux sur ce plan depuis la montée en puissance de l’inflation. Pour éviter toute forme de hausse des prix, certains vont même jusqu’à proposer des solutions limitatives comme la rationalisation des quantités des denrées afin de garder les mêmes barèmes tarifaires et lutter contre le gaspillage alimentaire.

Prise de conscience sur l’importance des revenus des agriculteurs

Chez les enfants interrogés, il y a bel et bien une prise de conscience sur l’importance d’une alimentation durable en cantines scolaires. 36% comprennent clairement les retombées positives de la consommation de produits bio locaux et des circuits courts sur le social, l’environnement et l’économie locale.

Cependant, c’est l’impact de ce mode d’alimentation sur les revenus des agriculteurs qui comptent le plus chez les écoliers. 94% des interrogés en font une question capitale, certains sont prêts à se mobiliser pour défendre cette cause.

Sur les sujets de 7 à 10 ans, 51% iraient écrire au Président de la République si jamais les petits producteurs locaux approvisionnant leurs cantines scolaires travaillaient dans des conditions d’exploitation rudes ou ne sont pas bien rémunérés. En revanche, les jeunes de 15 à 17 ans se contenteraient de faire entendre leurs voix sur les réseaux sociaux.

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Avec ETX Daily Up

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