Les adolescents européens font face à une crise alarmante de santé mentale. Selon l’OMS, la pression scolaire s’intensifie tandis que le soutien familial diminue. Les jeunes filles sont particulièrement affectées, prises entre exigences académiques et attentes sociales.
Alerte rouge : la pression scolaire explose chez les adolescents européens
Les adolescents européens font face à une pression scolaire de plus en plus forte, un phénomène qui ne cesse de s’intensifier depuis quelques années. Selon les données du bureau de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en Europe, cette pression est particulièrement marquée chez les jeunes filles, qui sont 63 % à se sentir sous pression à cause du travail scolaire en 2022, contre 54 % en 2018. Les garçons ressentent également une augmentation de cette pression, passant de 40 % à 43 % durant la même période. Cette tendance, qui s’accompagne souvent d’un stress accru et d’une perte de motivation, suscite des préoccupations importantes pour les familles et les professionnels de la santé mentale, qui s’interrogent sur les impacts à long terme pour ces jeunes.
Un soutien familial en baisse malgré son importance pour la santé mentale
Le soutien familial, un pilier essentiel pour la santé mentale des adolescents, est également en déclin en Europe. Selon l’étude de l’OMS, seulement 67 % des adolescents européens déclarent aujourd’hui se sentir soutenus par leurs familles, un chiffre en nette diminution par rapport aux 73 % enregistrés quatre ans plus tôt. La baisse est particulièrement significative chez les jeunes filles, passant de 72 % à 64 % au cours de la même période. Ce manque de soutien de la part des proches laisse beaucoup de jeunes sans appui, face aux pressions académiques et aux défis sociaux. Les familles sont ainsi encouragées à renforcer leur présence auprès de leurs enfants pour préserver leur bien-être psychologique, en particulier durant l’adolescence, une période cruciale de développement.
Les jeunes filles et le lien social entre pairs en déclin
Outre le manque de soutien familial, les jeunes adolescents européens ressentent un soutien social amoindri de la part de leurs pairs. En effet, la proportion de jeunes se sentant soutenus par leurs amis est passée de 61 % à 58 % en quatre ans, un déclin qui est encore plus marqué chez les filles. L’autrice Irene García-Moya souligne que les jeunes filles font face à des attentes contradictoires : d’un côté, l’excellence académique ; de l’autre, les rôles sociaux traditionnels. Cette pression multiple rend souvent difficile pour elles la recherche d’un soutien adéquat dans leur cercle d’amis, tandis que les garçons peuvent ressentir une pression à paraître forts et indépendants, ce qui les dissuade souvent de demander l’aide dont ils ont besoin. Un besoin pourtant essentiel pour le bien-être des enfants, ces dynamiques compliquent l’établissement de liens de soutien entre pairs.
Des recommandations de l’OMS pour un environnement scolaire inclusive
Face aux défis posés par cette pression croissante et le manque de soutien familial et social, l’OMS propose des solutions pour améliorer l’environnement scolaire des adolescents européens. Le rapport recommande notamment la création de classes à effectif réduit, la mise en place de programmes de mentorat et l’intégration de l’apprentissage socio-émotionnel au sein des établissements scolaires. Ces mesures visent à offrir aux jeunes un espace sécurisant, où ils peuvent se sentir écoutés et soutenus dans leurs apprentissages. Pour les parents et les éducateurs, il s’agit de mettre en œuvre des pratiques adaptées aux besoins spécifiques des adolescents, notamment ceux des jeunes filles qui subissent des pressions particulières. L’objectif est de favoriser un climat scolaire plus inclusif, propice au bien-être psychologique et à la réussite scolaire.
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Avec ETX/DailyUp