Selon une étude, les cadres féminins continuent de subir des différences de salaires importantes par rapport à leurs collègues masculins. Cette discrimination, qui augmente avec l’âge, impacte leur carrière, notamment en raison des traitements partiaux, de l’éducation des enfants et de leur rôle de mères.
Cadres féminins : victimes d’une inégalité salariale persistante qui empire avec l’âge
Selon le dernier baromètre de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), les cadres féminins continuent de faire face à des inégalités salariales par rapport à leurs collègues masculins.
Alors que les écarts de salaire s’étaient légèrement réduits entre 2015 et 2019, passant de 85 % à 71 %, cette diminution a fortement ralenti depuis.
En 2024, ces disparités stagnent à 69 %. Le pire, c’est qu’elles se creusent surtout avec l’âge : les moins de 35 ans accusent un écart de 2 %, tandis que pour les 55 ans et plus, cela atteint 21 %.
Cette situation souligne une discrimination persistante qui empêche de nombreuses femmes et mères travailleuses d’accéder à des postes plus élevés dans la hiérarchie des entreprises.
Des différences de salaires, mais aussi de traitement, exacerbées par leur rôle de mères
L’étude a donc montré des différences de salaires notables entre cadres féminins et masculins. Une injustice qui entrave l’épanouissement professionnel des femmes. Cependant, ces inégalités ne se limitent pas uniquement aux rémunérations.
Selon une enquête réalisée par l’Apec, 35 % des femmes haut-placées estiment avoir été freinées dans leur carrière à cause de leur genre. Ces difficultés sont exacerbées par la parentalité ou plutôt la maternité, particulièrement chez celles qui ont des enfants en bas âge. En effet, lorsqu’un enfant tombe malade, 44 % des mères bien placées déclarent être celles qui s’occupent de la garde, contre seulement 16 % des pères occupant le même poste. Cette charge familiale, mal répartie entre les sexes, freine l’évolution des carrières féminines.
Avec ou sans enfants à charge, la carrière féminine constamment sous pression
Les responsabilités familiales, ajoutées à la pression professionnelle, aggravent le stress chez les cadres féminins. Une pression qui déteint négativement sur l’avancement de leur carrière.
Une enquête de l’Apec révèle que 54 % des femmes ressentent un niveau de stress intense dans leur quotidien professionnel. Et 42 % d’entre elles rapportent un sentiment d’épuisement professionnel.
Ces chiffres montrent que les femmes employées supportent une double charge, à la fois dans leur rôle parental et dans leur travail, ce qui augmente leur risque de burn-out. Elles doivent tout gérer : leurs tâches au bureau, l’éducation et la garde des enfants, la gestion de la maison et bien d’autres. Comparativement, seuls 43 % des hommes bien placés ressentent un stress similaire, mettant en lumière un déséquilibre dans la gestion du bien-être au travail.
Quand discrimination et sexisme persistent au travail !
Au-delà des différences salariales, les comportements sexistes restent un problème récurrent dans de nombreuses entreprises.
Selon une enquête menée auprès de travailleurs haut-placés, 45 % des femmes ont été témoins de sexisme et de discrimination sur leur lieu de travail, contre 35 % des hommes. Ces comportements, qui peuvent se manifester sous forme de remarques ou d’attitudes désobligeantes, contribuent à maintenir un environnement défavorable aux cadres féminins.
Ces actes, souvent banalisés, sont des obstacles supplémentaires à l’évolution professionnelle des femmes et perpétuent des inégalités qui semblent encore difficiles à surmonter dans les entreprises.
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Avec ETX Daily Up