Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation sur le syndrome de bébé secoué, le nombre d’enfants victimes augmentent chaque année. Durant la pandémie de Covid-19, dans la région parisienne, le nombre de bébés secoués a doublé. Une réalité des plus alarmantes !
Le syndrome de bébé secoué, une forme de maltraitance des enfants
Selon le ministère de la Santé publique France, des centaines d’enfants sont victimes du syndrome de bébé secoué tous les ans. Le syndrome de bébé secoué ou SBS survient quand une mère, un membre de la famille ou une assistante maternelle secoue violemment un nourrissant ou un jeune enfant. Un nourrisson étant encore très fragile, ce geste est considéré comme une forme de maltraitance car dangereux pour sa santé. De plus, les séquelles laissées par le secouement ne sont pas tout de suite visibles car c’est l’intérieur du cerveau de l’enfant qui est agressé. Il faut avouer que garder un nourrisson ou un jeune enfant n’est pas chose facile. Toutefois, il faut savoir adopter les bons réflexes pour les calmer quand ils sont en pleurs pour prévenir du syndrome du bébé secoué.
Le nombre d’enfants atteints du SBS a doublé à Paris
A Paris, une équipe de chercheurs au sein de l’hôpital Necker-Enfants malades de l’AP-HP, et de l’Université Paris Cité en collaboration avec une équipe de l’Inserm ont mené une enquête sur le taux d’atteinte du syndrome de bébé secoué et de la gravité des cas remontés. Leur étude a révélé que le nombre de nourrissons et d’enfants victimes du syndrome du bébé secoué a carrément doublé pendant la deuxième année de la pandémie de covid-19. Si le taux d’incidence au syndrome de bébé secoué est resté stable avant la pandémie et encore en 2020, il a directement doublé en 2022. Selon les auteurs de cette étude, cette forte augmentation pourrait s’expliquer par le fait que les mesures de confinement ont engendré un état de détresse psychosociale. Il n’a pas été facile de garder ses enfants enfermés à la maison pendant deux ans successifs.
Les conséquences néfastes des secousses sur les nourrissons
Le fait de ballotter la tête d’un enfant entraîne des lésions cérébrales, qui la plupart du temps ne guérissent plus jamais. Le syndrome de bébé secoué peut même entraîner la mort. C’est le cas d’un bébé secoué sur cinq. Bien que le taux de mortalité ne soit pas élevé, les victimes qui survivent au SBS présentent des séquelles neurologiques permanentes : paralysie, épilepsie, convulsions, troubles d’alimentation, troubles du sommeil, des dommages importants au niveau du cerveau, un retard de développement cognitif et mental et autres signes de traumatismes crâniens. Ceux qui sont les plus vulnérables au syndrome du bébé secoué sont les nourrissons de moins de quatre mois et les nés prématurés. L’étude menée à Paris sur le syndrome du bébé secoué s’est portée sur 99 nourrissons. Parmi ces cas recensés, le nombre de décès d’enfants est de 13%. Pour le reste, 87% ont présenté une rupture des veines ponts, 32% ont eu une fracture, 26% sont devenus épileptiques et 75% ont été victimes d’hémorragies rétiniennes.
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Avec ETX/AFP Relax News