Badabim

Allaitement en France : une pratique qui gagne à se populariser chez les mères 

L’allaitement en France a pris un peu plus d’ampleur, surtout à la maternité.

Il y a une décennie, 74 % des femmes allaitaient à la maternité. Aujourd’hui, ce pourcentage est passé à 77 % - Photographie Kanawa_Studio©

De fait, l’allaitement en France est largement peu pratiqué par rapport à d’autres pays. Cependant, il s’avère en pleine progression. Les mères françaises ont de plus en plus conscience des bénéfices que cela a sur la santé des bébés bien qu’elles rencontrent encore des difficultés à concilier cela à leur travail.  

Allaitement en France : on est bon dernier en Europe, mais on progresse 

Une récente étude exhaustive publiée par Santé publique France révèle une tendance significative concernant l’allaitement en France. Dernièrement, de plus en plus de jeunes mères françaises allaitent de manière prolongée leurs nourrissons.  

En 2021 notamment, la moitié des femmes qui allaitaient s’adonnaient à cette pratique plus longtemps. Elles s’y consacraient durant 20 semaines contre seulement 15 semaines en 2012. Cette enquête, réalisée auprès de près de 3 500 mères, met en lumière un changement notable dans les habitudes d’allaitement en France.  

Malgré cette avancée, l’Hexagone demeure l’un des pays européens où donner le sein reste une pratique peu répandue. Or, cette situation est en décalage avec les recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et les publications de revues médicales prestigieuses comme le Lancet. 

Allaiter son bébé : une progression notable de cette pratique dès la naissance de l’enfant 

Les auteurs de cette étude soulignent une progression marquante dans les pratiques d’allaitement en France entre 2012 et 2021.  

En effet, en 2012, moins d’un quart des nouveau-nés étaient encore allaités à l’âge de 6 mois. Or, en 2021, ce pourcentage a dépassé le tiers. Ces statistiques englobent les cas des allaitements mixtes, où le lait maternel est complété par l’administration de lait artificiel au biberon.  

Par ailleurs, une amélioration notable est observée dès les premiers jours après la naissance. En 2021, 77 % des femmes ont choisi d’allaiter leur bébé à la maternité, en comparaison avec 74 % environ une décennie auparavant. Cette tendance ascendante indique un renforcement de cette pratique, bien que des défis subsistent. 

Prioriser le lait maternel pour améliorer la santé des bébés 

De fait, le lait maternel offre des avantages indéniables pour la santé des bébés, en particulier en matière de renforcement du système immunitaire. Ces bienfaits sont largement documentés, mais leur portée réelle fait l’objet de discussions, surtout dans les pays développés. Dans ces régions, les risques de maladies infectieuses restent relativement faibles et l’eau courante, utilisée pour préparer les laits artificiels, s’avèrent généralement propre et sécurisée.  

Par ailleurs, d’autres bénéfices sont attribuables à l’allaitement en France, tels que la diminution du risque d’obésité et de diabète. Cela dit, ceux-ci ne sont pas nécessairement le résultat direct d’un effet de causalité. Ces aspects, bien que prometteurs, nécessitent une analyse plus approfondie pour mieux comprendre leur impact réel sur la santé à long terme des jeunes enfants. 

Concilier travail et vie de maman allaitante : loin d’être évident 

Dans la foulée, les chercheurs de Santé publique France ont identifié des défis majeurs associés à la conciliation entre la reprise du travail et la poursuite de leur vie de mère allaitante.  

Selon leurs observations, près de la moitié des mères qui allaitaient jusqu’aux 6 mois administrent au moins six tétées quotidiennes à leur nourrisson. Or, cela peut compliquer la gestion de leur emploi particulièrement ardue. Cette situation crée un dilemme majeur pour les mères travailleuses souhaitant équilibrer leur vie professionnelle et leur engagement de maman allaitante.  

Les auteurs de l’étude pensent que l’allongement de la durée des congés maternité constitue une solution pour améliorer cette conciliation. Cela pourrait soutenir les mères dans une démarche tout en poursuivant leur carrière professionnelle. 

De l’importance de soutenir et d’accompagner les mères 

Les auteurs de l’étude soulignent également des lacunes importantes dans la formation des professionnels de santé et des employeurs concernant le soutien aux femmes désireuses d’allaiter.  

Ils mettent en avant le manque de préparation adéquate pour accompagner efficacement ces mères. De plus, elles reçoivent souvent des informations souvent contradictoires concernant l’alimentation du jeune enfant et l’allaitement en France.  

En revanche, l’étude observe un suivi remarquable des recommandations relatives à la diversification alimentaire. Cela renvoie à l’introduction d’aliments autres que le lait. En 2021, plus de 90 % des enfants ont débuté leur diversification alimentaire dans la période optimale recommandée, entre 4 et 6 mois. C’est bien plus comparativement à 80 % en 2012. Cette amélioration indique une meilleure adhésion aux pratiques alimentaires recommandées pour le développement infantile. 

Pour d’autres conseils et actualités sur la maternité et la puériculture, suivez-nous depuis notre page Badabim Instagram.  

Avec ETX Daily Up 

Quitter la version mobile