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Travail des enfants : une réalité persistante malgré les progrès realisés !

Un homme et des enfants transportant des marchandises.

Le combat contre le travail des enfants ne peut être gagné sans une action coordonnée entre gouvernements, familles, institutions et citoyens. - Crédit photo Evan Galib /Pexels©

En 2024, 138 millions d’enfants sont affectés par le travail des enfants. L’OIT et l’UNICEF appellent à renforcer la protection sociale, l’éducation de qualité et à lutter contre l’exploitation en agriculture, des mesures essentielles pour briser le cycle de la pauvreté et garantir un avenir meilleur à ces jeunes.

Le travail des enfants en chiffres : 138 millions mineurs encore concernés

Le dernier rapport conjoint de l’OIT et de l’UNICEF alerte sur une statistique préoccupante : en 2024, le travail des enfants concernait encore 138 millions de mineurs dans le monde. Parmi eux, 54 millions exercent des tâches jugées dangereuses, mettant en péril leur santé physique, mentale et leur développement global. Malgré une baisse de 20 millions de cas par rapport à 2020, la tendance n’est pas suffisante pour atteindre l’objectif de son élimination d’ici 2025. Les agences soulignent que ces chiffres cachent d’importantes disparités régionales, où les enfants sont privés de droits essentiels comme l’éducation, le jeu ou la protection. Le travail des enfants constitue une violation de leurs droits fondamentaux et appelle à une mobilisation urgente et renforcée à tous les niveaux.

Les solutions proposées par l’OIT et l’UNICEF pour éradiquer le fléau

Face à la persistance du travail des enfants, l’OIT et l’UNICEF appellent à une mobilisation internationale. Ils recommandent d’investir massivement dans la protection sociale, notamment à travers des filets de sécurité, comme les allocations familiales universelles. Le renforcement des systèmes de protection de l’enfance est également crucial pour prévenir et identifier les cas les plus à risque. L’accès universel à une éducation de qualité, y compris dans les zones rurales et en crise, doit devenir une priorité absolue. Enfin, il est essentiel d’améliorer l’accès à un travail décent pour les adultes afin qu’ils n’aient pas à faire travailler leurs enfants. Les lois nationales et la responsabilité des entreprises doivent être renforcées pour bannir toute forme d’exploitation. Il est temps d’unir les efforts pour mettre fin définitivement au travail des enfants.

L’agriculture, secteur majeur d’exploitation des jeunes dans le monde

Selon les données du rapport, le travail des enfants se concentre principalement dans l’agriculture, qui représente 61 % des cas. Dans ce secteur, les enfants participent à des tâches physiques souvent éprouvantes : plantation, récolte, port de charges, manipulation d’outils, parfois sans équipements de protection. Cette situation s’explique par la précarité économique des familles rurales, qui n’ont souvent pas accès à une protection sociale suffisante. À défaut de ressources, les enfants sont sollicités pour subvenir aux besoins du foyer, au détriment de leur santé et de leur scolarité. L’exploitation dans les exploitations agricoles familiales est fréquente, et même parfois considérée comme une norme culturelle. Pourtant, le travail des enfants en agriculture compromet gravement leur avenir.

Une menace directe sur l’éducation de qualité et les droits fondamentaux des petits

Le travail des enfants empêche des millions d’enfants d’accéder à une éducation de qualité, pourtant essentielle pour briser le cycle de la pauvreté. Les enfants travailleurs manquent l’école, décrochent ou sont trop fatigués pour suivre les cours. Cette réalité est particulièrement marquée dans les pays où la protection sociale est insuffisante ou en recul. Les filles, bien qu’un peu moins concernées par les formes visibles de travail des enfants, restent largement affectées lorsqu’on prend en compte les tâches ménagères non rémunérées. Le rapport souligne que les politiques de soutien aux familles, comme les allocations ou les bourses scolaires, sont déterminantes pour permettre à chaque enfant d’étudier dans de bonnes conditions. Pour garantir un avenir à ces jeunes, il est impératif de renforcer l’accès à une éducation gratuite, inclusive et sûre.

La protection sociale: un levier inégalement réparti qui aggrave la situation

Les progrès réalisés ne sont pas équitablement répartis. En Asie et dans le Pacifique, le travail des enfants a nettement reculé depuis 2020, passant de 6 % à 3 %, soit une baisse de 21 millions de cas. En revanche, l’Afrique subsaharienne reste la région la plus touchée avec 87 millions d’enfants travailleurs, malgré une baisse légère de la prévalence (de 24 % à 22 %). Cette stagnation s’explique par la pauvreté extrême, les conflits prolongés, la croissance démographique et l’insuffisance de la protection sociale. La crise économique mondiale, conjuguée à des baisses de financements dans les services sociaux, aggrave encore la situation. Le travail des enfants y est parfois la seule alternative à la survie pour certaines familles. Il est urgent de cibler les politiques publiques vers ces zones à haut risque pour inverser durablement la tendance.

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Source: https://www.unicef.org/press-releases/despite-progress-child-labour-still-affects-138-million-children-globally-ilo-unicef publié le 10 juin 2025.

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