En France, les producteurs misent sur une certification IGP du sapin de Noël d’origine protégée pour valoriser l’origine et la qualité écologique de leurs arbres. Cette démarche vise à répondre aux attentes des familles en matière de produits locaux et à concurrencer les importations.
Le Morvan, premier producteur français du sapin de Noël d’origine protégée
Le massif du Morvan, situé dans le centre-est de la France, se distingue comme le principal producteur de sapin de Noël d’origine protégée, avec environ 1,5 million d’arbres cultivés chaque année. Alors que le Danemark domine le marché européen avec 12 millions d’arbres, la France espère se démarquer grâce à l’IGP, une certification qui garantirait l’origine et l’engagement écologique de ses produits. Ce label écolo pourrait séduire de plus en plus de consommateurs en quête d’authenticité et de production locale, renforçant ainsi l’image du sapin de Noël d’origine protégée « Made in France ».
Une certification IGP pour une culture écologique et respectueuse
La certification IGP ne se limite pas à assurer l’origine du sapin de Noël d’origine protégée, elle impose aussi des normes strictes en matière de culture écoresponsable. Les producteurs doivent suivre des pratiques respectueuses de l’environnement, encadrées par des labels comme « Plante Bleue » ou des certifications bio. Ces labels encouragent des alternatives naturelles aux pesticides, comme l’utilisation d’insectes pour contrôler les ravageurs. Avec l’IGP, les arbres de Noël français d’origine protégée pourraient donc offrir aux familles un choix écologique, en phase avec la culture écologique et les attentes croissantes des consommateurs pour des produits responsables.
L’objectif : produire des arbres de fêtes pour les familles en réduisant l’impact environnemental
Les producteurs du Morvan s’adaptent aux nouvelles attentes en matière d’écologie tout en donnant satisfaction aux familles en France. Isabelle Broussard, des Aiguilles du Morvan, se réjouit de l’évolution vers une culture plus durable des sapins de Noël d’origine protégée. Elle explique que l’indicateur de fréquence de traitement (IFT) de ses cultures est aujourd’hui de seulement 0,32, un chiffre bien en deçà de celui de l’agriculture intensive. Cette démarche est révélatrice de l’évolution des pratiques, s’éloignant d’une production intensive au profit de méthodes plus respectueuses de l’environnement. Dans cette optique, certains cultivateurs utilisent même des plantes comme le trèfle pour limiter naturellement la croissance des mauvaises herbes, réduisant ainsi leur dépendance aux produits chimiques.
Le défi des produits locaux bio, un marché de niche en développement lent
Bien que les arbres de Noël biologiques d’origine protégée ne représentent encore qu’environ 1% des ventes, leur production est un exemple d’agriculture durable. Jean Fournel, président de l’Association des sapins de Noël bios, souligne le manque de soutien pour cette filière. Contrairement aux produits alimentaires bio, les sapins de Noël d’origine protégée ne reçoivent aucune aide de l’État, et beaucoup de consommateurs ne priorisent pas l’aspect écologique de leur arbre, pensant qu’ils ne le consommeront pas. Malgré ces freins, l’engagement de certains producteurs pour le bio pourrait inspirer d’autres, renforçant ainsi la valorisation des produits écologiques et l’attrait pour le sapin de Noël d’origine protégée.
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Avec ETX/DailyUp