Le programme BIOCOM de l’UNESCO offre à de nombreux jeunes une formation professionnelle dans les parcs nationaux de Madagascar, leur permettant de bâtir une carrière durable tout en participant à la protection de l’environnement et à la valorisation des ressources locales.
Le programme BIOCOM pour les jeunes : une alternative pour préserver la biodiversité
Le programme BIOCOM est une initiative portée par l’UNESCO pour protéger les ressources naturelles des parcs nationaux de Madagascar tout en renforçant les capacités professionnelles des jeunes des régions concernées. Grâce à des formations pratiques dans des métiers comme la métallurgie, la vannerie ou encore la cuisine, les bénéficiaires accèdent à des compétences concrètes pour se construire une carrière durable. Cette approche vise à détourner les jeunes des activités nuisibles pour l’environnement, telles que la coupe illégale de bois ou l’agriculture sur brûlis. En s’attaquant à la racine des problèmes socio-économiques, le programme BIOCOM joue un rôle crucial dans la lutte contre la déforestation. Il permet également aux jeunes de s’ancrer dans une dynamique positive d’autonomie financière et de respect de la biodiversité.
Des carrières prometteuses pour des jeunes autrefois en difficulté
Le programme BIOCOM de l’UNESCO transforme radicalement la trajectoire de nombreux jeunes malgaches, comme Jean Victori Tombozafy. Cet ancien ouvrier aux revenus instables a trouvé dans la formation professionnelle une réelle opportunité de se construire un avenir. Désormais formé en métallurgie et bientôt en stage, il ambitionne d’ouvrir son propre atelier, symbole d’émancipation et de stabilité. Cette nouvelle voie professionnelle est rendue possible par l’accompagnement complet offert par le programme BIOCOM : remise à niveau, fourniture d’équipements, mentorat. Ce modèle agit comme un tremplin pour toute une génération, en particulier dans des zones rurales où les perspectives sont souvent limitées. Au lieu de se tourner vers l’exploitation forestière illégale, ces jeunes deviennent acteurs d’un développement durable.
Ce projet de l’UNESCO constitue un tremplin pour l’autonomisation des femmes
Le programme BIOCOM ne s’adresse pas uniquement aux hommes : il donne également aux femmes une place centrale dans la préservation de l’environnement et le développement économique local. C’est le cas de Jacqueline Rasoloniaina, jeune maman de Mahavanona, qui a choisi la maçonnerie parmi les métiers proposés. Grâce à la formation professionnelle, elle a quitté son activité précaire de vente de gâteaux pour se projeter dans la construction de sa propre maison. Le programme BIOCOM l’a non seulement aidée à acquérir des compétences concrètes, mais aussi à réduire son impact environnemental en abandonnant l’utilisation quotidienne du bois de chauffage. Cette reconversion montre que les femmes aussi peuvent s’insérer dans des secteurs dits techniques, tout en assurant un avenir meilleur pour leur famille.
Les parcs nationaux de Madagascar, au centre d’un développement plus respectueux
À Madagascar, les parcs nationaux, comme ceux de Marojejy, Andohahela et la réserve de la Montagne des Français sont des trésors de biodiversité en péril. Classés au patrimoine mondial par l’UNESCO, ces sites subissent de fortes pressions dues à la pauvreté, à l’agriculture extensive et à l’exploitation forestière. Le programme BIOCOM intervient pour inverser cette tendance en donnant aux jeunes des compétences leur permettant de générer des revenus sans nuire à leur environnement. Ce modèle de développement durable repose sur la conviction que la formation professionnelle est la clé d’un changement systémique. En investissant dans les capacités humaines des communautés locales, le programme BIOCOM crée une dynamique vertueuse entre conservation et progrès économique, essentielle pour l’avenir de Madagascar.
Des formations professionnelles prévues pour créer des ambassadeurs environnementaux
Le programme BIOCOM ne se limite pas à transmettre des savoir-faire : il crée une nouvelle génération d’acteurs engagés dans la préservation de leur territoire. Les jeunes bénéficiaires deviennent de véritables relais dans leurs communautés. Comme le souligne Jean Victori, ils partagent désormais leur expérience et sensibilisent leurs pairs aux alternatives durables. Ce rôle d’ambassadeurs environnementaux est essentiel pour élargir l’impact du projet au-delà des bénéficiaires directs. En donnant aux jeunes les moyens de se projeter dans une carrière respectueuse de l’environnement, le programme BIOCOM crée un effet d’entraînement positif. Ce changement de regard sur les métiers « verts » peut transformer durablement les mentalités dans les zones rurales et contribuer à la sauvegarde des ressources naturelles de Madagascar.
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Source: https://www.unesco.org/en/articles/unescos-biocom-programme-empowers-youth-protect-natural-resources-madagascars-national-parks publié le 9 avril 2025.