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Pourquoi les Chinois ont-ils de moins en moins envie d’être parents ?

Enfants jouant au tir à la corde à l’école : l'éducation, une des raisons dissuadant les couples à être parents.

La société, la pression économique, le coût de l'éducation et l’envie d’offrir un avenir radieux à leur progéniture sont les principaux freins au désir d’enfants des Chinois - Photography STR / AFP©, China Out

Pour les Chinois, être parents n’est plus une priorité. Avec la pression économique écrasante et l’exorbitant coût de l’éducation, rares sont ceux souhaitant avoir un enfant. Et malgré les aides de l’Etat, la parentalité y demeure toujours un fardeau, d’où la baisse des naissances actuelle au pays.

Quand la diminution de l’envie d’être parents génère une baisse des naissances !

Le 17 janvier 2023, la Chine avait fait l’annonce officielle d’une diminution de sa population en 2022. C’est le résultat d’une baisse des naissances non négligeable, de l’envie d’être parents moindre des Chinois et d’une diminution du taux de fécondité des femmes. C’est du jamais depuis plus de 60 ans.

Bien qu’anodin au premier abord, ce phénomène représente les prémices d’un ralentissement de sa croissance démographique. Pour éviter que cela ne pèse sur les finances du pays, le gouvernement encourage les Chinois à procréer.

Pour les inciter à être parents, des allocations familiales mensuelles excédant parfois la barre des 1 000 euros ont été mises en place. Dans les grandes agglomérations, les mères bénéficient d’une extension du congé maternité avec 60 jours de plus par rapport à la norme nationale. On y trouve aussi de plus en plus de crèches.

Avoir un enfant : une priorité reléguée au second plan chez les Chinois

En dépit de ces multiples dispositions, rares sont aujourd’hui les Chinois souhaitant être parents. Déjà qu’ils ont du mal à suivre le rythme de la société, subvenir aux besoins d’un enfant est loin d’être la panacée pour bien vivre. La pression au travail et la cherté de l’éducation ne font que les conforter dans cette pensée et les dissuader à l’idée d’être parents.

Le coût de l’éducation élevé figure parmi les premières raisons diminuant le désir d’enfant des Chinois. L’organisation Asia Society Policy Institute spécifie qu’à Pékin, une place dans une maternelle privée vaut entre 5 000 et 20 000 yuans par mois (entre 685 et 2 700 euros).

Pour les couples, il est très difficile de concilier travail et éducation de l’enfant. Ils sont obligés de dépenser une fortune pour placer leur progéniture en crèche. La plupart n’ont pas le choix, car ils sont livrés à eux-mêmes.

La pression économique et le coût de l’éducation en cause

Pour s’en sortir et faire face à la forte pression économique, être parents revient parfois à s’appuyer sur les membres de sa famille. Nombreux sont les Chinois à « exploiter » leurs proches pour élever leur enfant le temps de quelques années. Cela leur permet de travailler tranquillement. Pour eux, c’est une aubaine à laquelle peu de couples peuvent prétendre.

Du point de vue des démographes, le renforcement du soutien familial et la réduction du coût de l’éducation demeurent les seuls moyens pour inciter les jeunes à être parents. Cela permettrait aussi de redresser le taux de naissance au pays.

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Avec ETX Daily Up

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