Badabim

Les animaux de compagnie chinois : de simples compagnons à de véritables employés !

Chien dans un café en Chine, reposant près des clients dans un environnement convivial.

En intégrant leurs animaux de compagnie dans le modèle des bars, les jeunes Chinois assument leurs responsabilités de "pet parents" tout en tirant profit de cette nouvelle culture des bars à animaux. - Photography urbazon / Getty Images©

En Chine, des « pet parents » trouvent des petits boulots à leurs animaux de compagnie pour alléger les coûts de soins. Cette tendance grandissante dans les bars à chiens ou chats révèle un changement de mentalité. Alors que le taux de natalité baisse, les jeunes se tournent vers cette alternative.

En Chine, les animaux de compagnie travaillent pour gagner leurs croquettes

La Chine connaît un phénomène étonnant : certains propriétaires trouvent des petits boulots à leurs animaux de compagnie dans des bars à animaux. Ces établissements, aussi appelés « bars à chiens » ou « bars à chats », recrutent des chiens et chats pour tenir compagnie aux clients, une manière innovante d’engager les « pet parents » dans la vie sociale de leur compagnon.

Plusieurs annonces de recrutement, publiées notamment sur l’application Xiaohongshu, recherchent activement des animaux au caractère doux pour rejoindre ces cafés. En échange, les animaux de compagnie reçoivent friandises et avantages pour leurs maîtres, comme des réductions, un véritable échange de services. Ce phénomène permet ainsi aux propriétaires de gérer les dépenses associées aux soins de leur animal, en allégeant des frais souvent élevés liés à la nourriture et aux soins vétérinaires.

Quelles sont les qualités requises pour que chiens et chats puissent décrocher des petits boulots ?

Les bars recherchent des candidats bien spécifiques parmi les chiens et chats, car tous les animaux de compagnie ne sont pas faits pour ces petits boulots. Les gérants privilégient des animaux de compagnie dociles et sociables qui apprécient les humains, offrant ainsi une expérience agréable aux visiteurs. Jane Xue, propriétaire d’une Samoyède de deux ans appelée OK, a décidé de proposer un emploi à sa chienne dans un café de Fuzhou pour occuper son compagnon en leur absence. Avant de l’engager, le propriétaire du café a observé OK pendant une heure pour vérifier si elle s’entendait bien avec les autres compagnons à poils et interagissait bien avec les clients. Ce processus de « sélection » garantit un environnement sécurisé et agréable pour tous, une exigence essentielle dans ces bars où la qualité de l’expérience client repose sur le tempérament des animaux de compagnie.

Les Chinois préfèrent les quatre pattes aux enfants : un impact sur le taux de natalité

L’essor des animaux de compagnie en Chine est en partie lié à des changements sociétaux profonds, dont la baisse du taux de natalité est l’un des aspects les plus frappants. Beaucoup de jeunes, surtout les citadins, se tournent vers les animaux comme alternative à la parentalité, préférant la compagnie d’un chien ou d’un chat aux responsabilités liées à la fondation d’une famille. Pékin observe cette tendance avec une certaine inquiétude, car la baisse du taux de natalité pourrait influencer la croissance démographique du pays. D’après une analyse de Goldman Sachs, d’ici 2030, les villes chinoises devraient compter plus d’animaux de compagnie que d’enfants en bas âge, un indicateur des transformations sociales qui affectent l’Empire du Milieu. Ce changement de mode de vie fait de ces animaux des membres à part entière de la famille, avec des soins et des attentions souvent dignes des enfants.

Pour les « pet parents », cette stratégie permet de réduire les coûts liés à l’alimentation et aux soins

Les « pet parents » en Chine, comme Jane Xue, trouvent de nouveaux moyens de concilier passion pour les chiens et chats et gestion budgétaire. En effet, avoir un animal représente un investissement, notamment avec les dépenses liées aux soins et à l’alimentation. Les mois d’été, par exemple, imposent des frais supplémentaires pour certains propriétaires, qui doivent laisser la climatisation en marche pour maintenir un environnement confortable pour leur animal. Cette tendance des petits boulots pour animaux, surnommée « zhengmaotiaoqian » (ou « gagner l’argent du goûter »), est une solution ingénieuse pour alléger ces dépenses.

Pour découvrir d’autres articles sur l’univers des familles et des tendances sociétales, suivez la page Facebook de Badabim.

Avec ETX/DailyUp 

Quitter la version mobile