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France : l’opinion des enfants peine à se faire entendre dans la vie politique 

Jeune fille assise à son bureau, l'air sérieux, demandant qu’on l’écoute.

L'écoute des jeunes : un défi pour la démocratie - Crédit photo RDNE Stock project/Pexels©

L’opinion des enfants en France reste souvent ignorée dans les décisions politiques, malgré leur souhait d’être entendus. Des freins culturels et structurels persistent, rendant leur écoute et leur participation difficile. Dès lors, l’Unicef appelle au respect de leur droit à la parole et propose des solutions. 

Opinion des enfants : ils peinent à se faire entendre en France 

L’opinion des enfants et des adolescents résonne de plus en plus dans la vie politique en France. Que ce soit dans les écoles ou via les réseaux sociaux, les jeunes partagent leurs idées et leur besoin d’être écoutés sur des questions cruciales.  

Pourtant, nombreux sont ceux qui ressentent un manque de reconnaissance. Leurs avis, souvent perçus comme peu matures, peinent à trouver une place dans la sphère politique et la société. Face à cette réalité, l’UNICEF France a mis en avant cette problématique, rappelant que le droit d’être entendu est un élément essentiel pour garantir une démocratie inclusive. 

Les freins culturels et structurels limitant leur droit à la participation  

En France, plusieurs freins empêchent les jeunes d’être pleinement intégrés aux processus décisionnels. Selon les données de l’UNICEF, 73 % de ces derniers se sentent exclus des décisions les concernant.  

Pis encore, ce chiffre révèle des obstacles culturels profonds : la perception que les mineurs manquent de maturité ou d’intérêt pour la politique contribue à restreindre leur droit à la parole.  

En plus de ces barrières culturelles, des obstacles financiers et logistiques limitent l’accès des jeunes aux structures participatives et l’expression de leurs droits. Ces défis persistent particulièrement dans les zones les plus isolées, comme les collectivités d’Outre-mer ou pour les jeunes en situation de précarité. 

Une écoute nécessaire pour une démocratie plus inclusive 

La Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) consacre le droit des jeunes à être entendus. Pourtant, ce principe demeure loin d’être appliqué efficacement en France.  

Seuls 37 % des lycéens estiment pouvoir influencer la vie politique. Ce taux bien reste inférieur à ce que l’on pourrait espérer dans une société moderne et démocratique.  

Face à ce constat, des organisations comme l’UNICEF plaident pour un cadre légal renforcé permettant de considérer l’opinion des enfants dans la démocratie et de renforcer leur écoute. Le projet de loi sur une « clause impact enfance », par exemple, veut garantir leur consultation sur les lois ayant un impact sur leur quotidien. 

Les recommandations de l’UNICEF pour valoriser l’opinion des mineurs 

Pour surmonter ces obstacles à l’expression de l’opinion des enfants et renforcer leur participation démocratique, l’UNICEF propose plusieurs recommandations. Parmi elles, l’abaissement de l’âge de vote à 16 ans aux élections municipales. On a aussi l’introduction de conseils municipaux de jeunes et la création de données qualitatives sur leur participation.  

Ces recommandations visent à renforcer l’implication des mineurs dans les processus politiques. Elles veulent s’assurer que leurs voix influencent les décisions publiques. Les efforts préconisés cherchent également à sensibiliser les adultes à l’importance d’écouter les plus jeunes. De plus, ils visent à leur donner des moyens concrets pour s’exprimer. 

Pour plus d’informations sur les initiatives à destination des jeunes, suivez la page Facebook de Badabim

Source : actualité https://www.unicef.fr/article/en-france-de-nombreux-freins-a-la-prise-en-compte-de-lopinion-des-enfants/ publiée le 28 octobre 2024. 

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