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Disney s’inquiète de l’entrée de Mickey dans le domaine public 

Les statues de Walt Disney et Mickey dans le domaine public actuellement.

Le 1er janvier 2024, les droits d’auteur du dessin animé de Mickey « Le Bateau à vapeur de Willie » expirent - Photographie YOSHIKAZU TSUNO / AFP©

Après 95 ans, on assiste à l’entrée de Mickey dans le domaine public après expiration des droits d’auteur de son dessin animé « Le Bateau à vapeur de Willie ». Ce dernier met en scène la souris et sa compagne Minnie. Or Disney s’inquiète de cette situation ou plutôt des reproductions pouvant en découler. 

Mickey dans le domaine public, enfin des adaptations en vue ! 

Après près d’un siècle sous la tutelle de Disney, sa souris emblématique quitte le nid. Depuis le 1er janvier 2024, on peut retrouver Mickey dans le domaine public. Une opportunité pour ceux qui ont soif de reprises créatives, d’interprétations, d’adaptations et de produits dérivés.  

Cependant, ceux qui auront le courage de le faire devront se risquer à des litiges juridiques avec les studios Disney. Pour cause, ils auront certes la possibilité de retravailler le premier dessin animé de la souris. Toutefois, la version la plus familière reste sous protection du droit d’auteur.  

Ce tournant marque une étape significative pour l’héritage culturel du personnage et promet un paysage créatif en évolution avec des implications juridiques à surveiller. 

Disney, fermement sur ses gardes… judiciaires ! 

L’entrée de Mickey dans le domaine public serait indubitablement le catalyseur de conflits judiciaires avec Disney. Des experts parlent même de différends légaux. Dès lors, les créateurs voulant faire une reprise du personnage doivent procéder avec une grande prudence.  

Dans une déclaration à l’AFP, Disney a affirmé qu’elle continuerait à protéger ses droits sur les versions plus récentes de sa souris et d’autres œuvres sous copyright. Les personnages ultérieurs, comme ceux de Fantasia sortie en 1940, demeurent sous sa propriété. Le studio interdit formellement leur reproduction sans approbation préalable.  

Cette déclaration souligne la nécessité pour les artistes et créateurs de tâtonner avec précaution dans le nouvel espace ouvert par l’incursion de Mickey dans le domaine public. Ils doivent considérer les restrictions imposées par les œuvres plus récentes qui sont encore sous la protection de Disney. 

Les droits d’auteur du court-métrage « Le Bateau à vapeur de Willie » expirés 

En 1928, sortait le pionnier des films d’animation « Le Bateau à vapeur de Willie ». Ce dessin animé introduisait la légendaire souris de Disney.  

Le 1er janvier 2024, ses droits d’auteur arrivent à expiration, après 95 ans, suivant la législation américaine. Cette échéance, nombreux l’attendaient avec impatience : cinéastes, fans et juristes spécialisés en propriété intellectuelle. C’est un moment qui marque un moment symbolique.  

Disney avait l’habitude de prolonger ces droits par le passé. Aujourd’hui, il n’a d’autre choix que de composer avec les nouvelles perspectives créatives de Mickey dans le domaine public. Dans la foulée, il s’efforcera juste de protéger les versions plus récentes. 

Des reproductions limitées à tout dessin animé de 1928 

Depuis le début de l’année 2024 donc, tout dessin animé de 1928 de la souris de Disney est libéré de leurs droits d’auteurs. Cela concerne « Le Bateau à vapeur de Willie » et « Plane Crazy », mais aussi les premières versions des personnages de la souris et de sa compagne Minnie Mouse.  

Cet affranchissement permettra à quiconque doué de talent artistique de les copier, partager ou adapter.  

Justin Hughes, professeur de droit à l’université de Loyola, souligne toutefois que seul le petit souriceau maigrichon en noir et blanc sera accessible à tous. Cette créature initiale, distincte de l’apparence actuelle de la mascotte des studios Disney, offre une opportunité unique aux créateurs d’explorer ses racines. Ce Mickey dans le domaine public marquera en plus un chapitre nouveau et ouvert dans l’histoire de l’animation.

Une version féministe avec une Minnie à la barre comme reprise ?  

Avec l’entrée de Mickey dans le domaine public à travers « Le Bateau à vapeur de Willie », les artistes ont le champ libre pour créer des reprises innovantes.  

Cela renvoie à des adaptations très diversifiées telles qu’une sensibilisation au changement climatique où le navire s’échoue sur un lit de rivière asséché. On peut aussi penser à une version féministe mettant en avant Minnie en tant que capitaine.  

Ces initiatives rappellent les récentes réinterprétations de personnages comme Sherlock Holmes et Winnie l’ourson, dont les droits d’auteur ont également expiré. L’émergence de ces nouvelles perspectives artistiques offre une toile vierge aux artistes pour explorer des thématiques contemporaines à travers l’héritage de la souris. 

Des mises en demeure pour qui dépasse les bornes 

Les créateurs reprenant Mickey dans le domaine public se risquent à des mises en demeure s’ils utilisent des éléments récents du personnage tels que son short rouge ou ses gants blancs.  

Bien que les droits d’auteur de son premier dessin animé aient expiré, les protections de marque déposée persistent. Les droits d’auteur interdisent les reproductions non autorisées de l’œuvre, expirant après une période définie. En revanche, les droits de marque protègent contre la contrefaçon induisant en erreur.  

Ces droits de marque peuvent être renouvelés indéfiniment, soulignant la nécessité pour les créateurs de naviguer avec précaution malgré l’ouverture des droits d’auteur du personnage initial. 

Utilisation de l’image des Mouse : des garde-fous afin de limiter les confusions 

Avec Mickey dans le domaine public, Disney a mis en place des mesures pour prévenir la confusion des consommateurs concernant l’utilisation non autorisée de sa souris iconique.  

Les studios ont intelligemment transformé une scène emblématique du « Bateau à vapeur de Willie » en une marque déposée pour renforcer leur position. Dès lors, utiliser cette image à des fins commerciales expose à des poursuites judiciaires.  

Des batailles juridiques sont anticipées. Justin Hugues conseille la prudence, soulignant la nécessité d’une approche délicate et d’une consultation juridique pour toute utilisation commerciale de la mascotte Disney. 

Certains experts, dont Jennifer Jenkins, restent toutefois optimistes quant aux possibilités d’utilisation de Mickey dans le domaine public.  

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Avec ETX Daily Up 

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