En Hexagone, beaucoup se posent la question : faut-il avoir moins d’enfants pour sauver la planète ? Clairement, de plus en plus de Français s’éveille à la conscience écologique. Une étude montre même que la moitié d’entre eux pensent qu’il vaut mieux réduire les naissances plutôt que de devenir parents.
Avoir moins d’enfants pour réduire l’empreinte carbone de la France ?
Récemment, l’assureur MAIF a instigué une enquête pour comprendre les obstacles qui rebutent les Français à l’idée de devenir parents. Plus précisément, le sondage mené par l’Institut CSA a exploré cette problématique sous l’angle de l’engagement écologique. Il a cherché à comprendre comment les préoccupations environnementales influencent leurs décisions de procréation et en quoi avoir moins d’enfants leur permettrait de préserver la planète.
Notamment, ces études partent d’un constat alarmant. En France, au premier semestre de 2023, le taux de natalité a connu une chute de 7 % par rapport à la même période en 2022. Cette observation confirme une tendance à la baisse bien ancrée. Selon les données de l’Insee, le ratio naissances-décès au pays a atteint son niveau le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Réduire les naissances pour sauver la planète : un Français sur deux adhère
Les préoccupations concernant la procréation en raison de l’impact environnemental commencent à pulluler en France, avec des inquiétudes croissantes quant à l’augmentation de l’empreinte carbone.
Dans le contexte de la question « Faut-il avoir moins d’enfants pour sauver la planète ? », la moitié des répondants ont acquiescé. Parmi les sondés sans enfants, 71 % ont indiqué qu’ils n’avaient pas l’intention de devenir parents dans un avenir proche ou lointain. Du côté des parents, 81 % disent en avoir suffisamment assez. Ils sont clairement réticents à l’idée d’avoir plus de « bambins ».
L’enquête, menée en ligne via le panel CSA entre le 17 mai et le 29 mai 2023, a recueilli les réponses de 1005 Français de 18 ans et plus. Les résultats obtenus soulignent les préoccupations croissantes liées au fait d’avoir des petits et à l’environnement, ainsi que l’impact que ces inquiétudes ont sur les décisions de parentalité en Hexagone.
Ginks : ces personnes qui souffrent d’éco-anxiété et qui rejettent la parentalité
Parmi les raisons principales qui dissuadent les Français à se lancer dans la parentalité, l’éco-anxiété se démarque de manière significative. En effet, 91 % d’entre eux avouent être très concernés et préoccupés par la crise climatique. Alors que 49 % se sentent impuissants face à la situation, 41 % manifestent au contraire un profond désir d’action et de révolte. Et parmi les mesures qu’ils envisagent, il y a le fait d’avoir moins d’enfants ou carrément aucun ! Ces proportions reflètent un phénomène sociétal où les individus sont de plus en plus sensibles aux enjeux écologiques.
De fait, il existe même un terme spécifique pour ceux qui décident de ne pas devenirs parents en raison de leur engagement écologique : les « Ginks » (Green inclination, no kids). Cette désignation met en lumière l’influence croissante des préoccupations environnementales sur les choix de procréation, tout en soulignant la diversité des réponses individuelles à ces défis.
Une conscience écologique éveillée à l’arrivée d’un nouveau-né
En 2020, dans une étude effectuée auprès de 607 Américains âgés de 27 à 45 ans, 96,5 % des participants avouent être très ou extrêmement préoccupés par le bien-être et l’avenir de leurs enfants face à la crise climatique actuelle. C’est valable qu’ils soient déjà nés, in utero ou simplement hypothétiques.
Toutefois, le sondage CSA commandé par la MAIF révèle que pour près de la moitié des Français interrogés (47 %), leur sensibilité aux questions écologiques est apparue simultanément à l’arrivée de leur bébé. Cette proportion grimpe à 72 % chez les moins parents de 35 ans. Cela démontre que la parentalité peut aussi être un catalyseur de la conscience écologique et éventuellement, les inciter à avoir moins d’enfants.
Sensibiliser les plus jeunes à l’écologie : un impératif de l’éducation actuelle
L’enquête menée met également en lumière le fait que l’écologie est devenue un sujet d’éducation à part entière, tant à l’école qu’à la maison.
En effet, 69 % des parents et 80 % des enseignants abordent régulièrement cette question avec les petits. De plus, plus des deux tiers des parents déclarent avoir instauré des actions quotidiennes en compagnie de leurs « bambins » pour contribuer à la préservation de la planète.
Cette tendance témoigne de l’évolution des préoccupations éducatives et de l’importance croissante accordée à l’éducation environnementale. Elle reflète également l’engagement des adultes à inculquer des valeurs écologiques aux nouvelles générations, dans le but de promouvoir la prise de conscience et l’action en faveur de l’environnement.
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Avec ETX Daily Up