Chaque été, il y a ceux qui plient bagage pour partir à la mer ou à la montagne. Et il y a ceux qui passent leurs vacances à la maison. Impossible pour ces derniers d’envisager un départ, faute de moyens. Leur budget famille ne le permet pas. De plus, le voyage ne figure pas dans les habitudes des parents.
Vacances à la maison : eh oui ! On n’a pas tous la possibilité de quitter le bercail
On pense systématiquement que l’été rime avec farniente à la plage ou randonnées à la montagne. Cependant, en France, tous n’ont pas cette même vision ou du moins les mêmes possibilités. En effet, il n’est pas rare de voir des familles passer leurs vacances à la maison.
Préparer sa peau pour bronzer, tester les dernières activités nautiques, occuper les enfants sur la route… Ces conseils ne concernent pas tous les Français, uniquement ceux qui plient bagage. Cependant, chacun fait ses propres choix et il n’y a pas de normes concernant les congés estivaux. Après tout, selon le Larousse, cette période renvoie tout bonnement à un arrêt de travail des salariés, pendant laquelle de nombreuses personnes se déplacent. Cependant, « nombreuses » ne signifie pas l’ensemble de la population. Il y a ceux qui partent et ceux qui restent.
Les congés estivaux n’impliquent pas nécessairement de prendre le départ
Qui disait que la pause estivale signifiait nécessairement voyage ? Il y a bel et bien des Français qui passent leurs vacances à la maison. Et certaines observations statistiques viennent confirmer ce fait.
Certes, d’après la 23e édition du baromètre annuel des vacances d’Ipsos pour Europ Assistance, le taux d’intention de départ atteint 64 %. Et 77% des Français désirent tout bonnement profiter pleinement de leurs congés estivaux.
Cependant, l’Observatoire des inégalités rappelle que 40 % des Français restent chez eux. Selon le Credoc, on ne parle de « vacance » que lorsque l’on quitte son domicile pour plus de quatre nuits consécutives à des fins non professionnelles. Cela peut signifier rentrer chez ses parents le temps de quelques jours ou semaines, ou bien s’envoler vers des contrées lointaines. On peut ainsi dire que chacun définit ses congés selon ses possibilités et ses envies.
Un budget famille serré comme principal frein aux voyages
Transport, hébergement, activités, alimentation… Tous aoûtiens et juillettistes le savent : voyager coûte cher. Et vraisemblablement, de nombreux ménages ne disposent pas des moyens financiers requis pour partir.
Le constat est sans appel ! Beaucoup sont contraints de passer leurs vacances à la maison pour préserver leur budget famille. Mais heureusement, certaines municipalités ont adopté le concept de Paris Plages pour apporter du rêve à qui ne partent pas. Ils ont ramené l’esprit estival et le sable en milieu urbain.
De fait, voyager est donc une question de moyens plutôt que de choix. Les Français gagnant plus de 2 755 euros par mois sont ceux qui peuvent plier bagage sans souci (72 %). Or, c’est le cas de seulement 37 % de ceux avec des revenus sous 1 285 euros mensuels, selon le Credoc pour 2022.
Quand les Français s’endettent pour pouvoir aller à la mer ou à la montagne
Souvent, de nombreuses études se penchent chaque été sur les variations du budget des vacanciers français, qu’il soit en hausse ou en baisse.
Une récente étude menée par l’application mobile Rosaly révèle notamment que 31 % des Français qui partent envisagent de demander un acompte sur leur salaire. Par ailleurs, 44 % des salariés ont déjà recours à cette méthode pour améliorer leur pouvoir d’achat, tandis que 59 % ont sollicité une augmentation de leur autorisation de découvert bancaire.
In fine, la question financière représente actuellement une source majeure de stress pour 76 % des vacanciers en France. Cette situation souligne combien la gestion des finances est cruciale pour profiter sereinement de quelques jours de congés estivaux.
Voyager : dans les habitudes des parents depuis leur enfance
De fait, les finances ne demeurent pas les seules raisons poussant les Français à passer leurs vacances à la maison. La position sociale et le mode de vie façonné dès l’enfance y contribuent aussi.
L’Observatoire des inégalités explique clairement qu’en montant dans l’échelle sociale, on aura plus de chances et de facilité à partir en voyage.
Non seulement les classes supérieures disposent de revenus plus élevés à consacrer à cet effet, mais leur style de vie inclut nécessairement virée, trip et autres formes d’évasion. Depuis leur enfance, voyager avec leurs parents fait partie de leurs habitudes. Ils ont perpétué cette « tradition » une fois adulte, quand ils ont eu à leur tour leur propre famille.
De plus, en s’élevant socialement, ils bénéficient souvent d’avantages tels que l’hébergement gratuit dans des résidences secondaires.
Le voyage : un luxe que l’on se permet de moins en moins en France
Ces dernières années, les vacances à la maison semblent progressivement prendre de l’ampleur en France. En effet, de moins en moins de Français partent en voyage en été : 37% en 2022 contre 41% en 2002.
Pis encore, cette régression du nombre de vacanciers concerne même les ménages les plus aisés, dont la proportion est passée de 84 % à 72 % sur la même période.
Cependant, les écarts persistent. Les plus favorisés partent toujours deux fois plus souvent que les plus modestes. L’Observatoire des inégalités souligne que, malgré les clichés d’une saison estivale synonyme d’évasion, la possibilité de boucler ses valises reste inégalement répartie. La dichotomie entre les classes sociales demeure, mettant en lumière que l’accès aux voyages estivaux est encore loin d’être universel.
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Avec ETX Daily Up
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