La puff, cigarette électronique jetable, séduit les adolescents grâce à un marketing attrayant relayé sur les réseaux sociaux. L’ACT alerte sur ses dangers et milite pour son interdiction. Une loi entérinant cette mesure est attendue d’ici fin 2024.
La puff, une popularité en forte hausse chez les adolescents
La puff, véritablement addictive, ne cesse de gagner du terrain auprès des jeunes Français. Une enquête menée par l’institut BVA pour l’Alliance contre le tabac (ACT) indique que 81 % des adolescents âgés de 13 à 16 ans connaissent ces produits, soit une hausse de 8 points en un an. En matière d’utilisation, 18 % des jeunes ont déjà expérimenté une puff, contre 16 % pour les cigarettes électroniques rechargeables et 14 % pour les cigarettes traditionnelles. Cette popularité s’explique par leur design attrayant, leurs arômes variés – souvent fruités ou sucrés – et leur accessibilité. La puff est perçue comme simples à utiliser et plus modernes que les produits nicotiniques classiques, ce qui contribue à leur succès auprès des adolescents.
Le rôle des réseaux sociaux dans l’essor de cette cigarette électronique jetable
L’attractivité des puffs est fortement amplifiée par les réseaux sociaux, où elles sont présentées comme des produits « cool » et « tendance ». Ces plateformes jouent un rôle central dans la normalisation de leur usage, notamment auprès des jeunes, qui y découvrent des contenus valorisant cette cigarette électronique jetable. Selon l’enquête de l’ACT, 81 % des adolescents considèrent qu’utiliser une puff est plus « stylé » que de fumer une cigarette classique. Les influenceurs et les publicités mettant en avant des arômes fruités et des designs colorés renforcent cette perception positive. Pourtant, ces campagnes marketing masquent les dangers réels liés à la consommation des puffs, en particulier les effets sur la santé des jeunes utilisateurs.
Une interdiction se prépare pour limiter l’accès des jeunes
Face à cette popularité croissante, les autorités françaises prévoient une interdiction des puffs avant la fin de l’année. Cette décision vise à limiter leur accessibilité aux mineurs, un problème mis en lumière par l’enquête de l’ACT. En effet, 39 % des adolescents estiment que les buralistes sont le point de vente le plus facile pour acheter des puffs, un chiffre en hausse de 6 points par rapport à 2023. Cette facilité d’accès inquiète les associations anti-tabac, qui dénoncent l’absence de contrôles stricts. Outre les puffs, l’interdiction concernera également les sachets de nicotine, ou « pouches », dans le cadre d’un décret qui sera publié dans les mois à venir. Ces mesures s’inscrivent dans une stratégie globale de lutte contre le tabagisme chez les jeunes.
Selon l’ACT, la nicotine représente un risque majeur pour la santé
L’Alliance contre le tabac (ACT), qui regroupe 23 associations françaises, tire la sonnette d’alarme face à la prolifération de la puff. Elle dénonce leur marketing agressif, spécifiquement ciblé sur les adolescents, et leur omniprésence sur les réseaux sociaux. La puff y est souvent présentée comme une alternative moderne et inoffensive aux cigarettes classiques, ce qui favorise leur adoption par les plus jeunes. L’ACT insiste également sur la nécessité d’une interdiction stricte pour protéger les adolescents des risques liés à la nicotine, tout en appelant à des campagnes de sensibilisation renforcées. Pour cette organisation, ces mesures sont indispensables pour réduire l’attrait des puffs et éviter une génération de jeunes accros à la nicotine.
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Avec ETX/DailyUp
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